L’auteure de la nouvelle Cat Person Kristen Roupenian est devenue une véritable célébrité au point de décrocher un contrat d’édition de un million d’environ 860 000 euros.
Si la grande littérature n’est pas au rendez-vous avec la nouvelle Cat Person (une personne qui aime les chats), le succès a bien compensé. Le texte, mis en ligne le 4 décembre sur le site du New Yorker, il est devenu le second article le plus lu de l’année 2017. Le succès est si retentissant que son auteure Kristen Roupenian, 36 ans, enseignante à l’université de Harvard, a décroché un contrat d’édition valant plus d’un million de dollars.
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L’histoire tourne autour de la rencontre entre Margot, une étudiante de 20 ans et Robert, un homme de 34 ans. La jeune femme a une sérieuse prise de conscience quand elle raccompagne son compagnon chez lui. Au moment des préliminaires, elle se rend compte que Robert ne l’attire pas du tout. Toutefois, notre héroïne hésite à interrompre l’acte au risque de passer pour une enfant capricieuse. "Ce n’est pas une histoire sur le viol ou le harcèlement sexuel, mais sur les lignes troubles des interactions humaines", a précisé la responsable de la rubrique Fiction du New Yorker, Deborah Treisman.
Cat Person est devenu viral, car beaucoup d’Américaines se sont identifiées à Margot. En parallèle, les débats autour du consentement et le mouvement #MeeToo viennent renforcer les idées véhiculées par la nouvelle. "Cat Person résonne avec les femmes qui se sentent impuissantes à interrompre une relation sexuelle [pendant l’acte]", explique l’auteure australienne Matilda Dixon-Smith, dans le Guardian.
Toutefois, la nouvelle a également eu son lot de critiques. Beaucoup d’internautes pointent du doigt le fait que la fiction ait été préférée aux témoignages. Par ailleurs, ils sont nombreux à s’être indignés de la description faite par rapport au surpoids de Robert."En le regardant comme ça, plié en deux, avec son ventre épais et mou couvert de poils, Margot recula, répugnée", était-il écrit dans la nouvelle. Certains ont dénoncé un "fat shaming".
Source : 20 Minutes
Me too. But that doesn’t make it a good story for me.
— roxane gay (@rgay) 11 décembre 2017
I can’t remember the last time I read a short story so brutally and uncomfortably relatable. https://t.co/0Ngc3Gctrn
— Dana Schwartz (@DanaSchwartzzz) 9 décembre 2017