Lundi à Saint-Paul, un conducteur de bus scolaire a été contrôlé positif à l’alcool alors qu’il se trouvait au volant de son véhicule. Le bus avait un dispositif d’éthylotest antidémarrage, mais qui peut être contourné en cas d’urgence.
Dans cette entreprise du sud, ce geste, obligatoire pour démarrer un bus est systématiquement effectué, et pas question d’y échapper d’une manière ou d’une autre. Murielle, conductrice de bus, est bien consciente de l’importance de cet éthylotest antidémarrage dans son véhicule.
"C’est très important car ça nous permet d’avoir une conduite correcte sur la route, pour nous, nos passagers, mais également pour les autres usagers qui sont sur la route. Nous avons des gens sous notre responsabilité, il faut rester bien sobre."
Tous les conducteurs de cette entreprise ont l’obligation de souffler pour démarrer et interdiction de tenter de modifier le dispositif. pourtant un conducteur d’une autre entreprise est parvenu à le faire hier sur Saint-Paul, après avoir consommé de l’alcool.
"Il y a des moyens de contourner le dispositif en cas d’urgence. C’est certes une violation de la procédure. Tout est gardé en mémoire dans le boîtier. On peut retrouver une violation lors d’un contrôle lambda", explique Éric Balaya, directeur d’exploitation de Charles Express
Cette entreprise qui a bien voulu nous ouvrir ses portes n’a jamais été confrontée à une violation du dispositif antidémarrage. Elle met tout en oeuvre pour éviter qu’un conducteur ne soit tenté de conduire en ayant bu.
"Nous tentons au quotidien de sensibiliser les conducteurs sur cet aspect réglementaire qu’est l’éthylotest antidémarrage. Ce n’est pas une tâche facile, car le comportement individuel peut malheureusement salir toute une profession", déplore Nicolas Rupert, directeur du groupe BCI
L’entreprise espère aujourd’hui que l’acte inconscient d’un homme ne jettera pas le discrédit sur tous les conducteurs. Elle rappelle qu’une telle entorse à la réglementation peut conduire au licenciement du salarié. Cela engendre des frais à l’entreprise, pour la remise en état du système, mais aussi en cas de poursuite judiciaire.