De nombreux Réunionnais ne savent pas nager. Une lacune à améliorer.
En matière de natation, les lacunes des Réunionnais sont importantes. Plus de la moitié d’une classe ne saurait pas nager selon les professeurs d’EPS.
Pour Juliane, qui vient régulièrement à la piscine du Chaudron, ne sait pas nager. Pour elle, la peur de l’eau remonte à l’enfance : "J’ai été traumatisée par la piscine. C’était la perche dans la tête, il fallait faire les longueurs alors que maintenant on est plus libre."
Il y a cinq ans, la piscine de Saint-Denis lançait le plan "savoir nager". Dans ce plan, chaque élève de CM2 a accès à un cours de natation pendant l’année scolaire ou les vacances. Et pour Axel Louise, chef de bassin, les effets commencent à se faire ressentir :"Quand les profs de collège commencent leurs tests, ils n’ont pratiquement plus ce qu’on appelle des groupes non-nageurs. Je me rappelle que quand on a commencé on était à 60%. A l’heure actuelle, on frôle les 90% ce qui est pas mal."
Si le chef-lieu fait office de bon élève, c’est loin d’être le cas dans d’autres communes. Ainsi, selon Benoit Caquelard, co-secrétaire académique du SNEP FSU, "un quart seulement des élèves ont pu bénéficier dune unité en apprentissage en natation."
Il poursuit : "Nous avons plus de la moitié des élèves qui sortent sans savoir nager. On dit que La Réunion est tournée vers la terre, c’est peut être un cliché mais il y a peut être des choses qui peuvent expliquer que c’est un peu difficile de faire évoluer les mentalités."