Après chaque éboulis sur la route de Cilaos, cordistes, ouvriers au sol et équipes de nettoyage s’affairent. Un travail dangereux et difficile.
A chaque éboulis sur la route de Cilaos ou ailleurs, des dizaines de personnes s’affairent pour purger les roches instables ou pour déblayer la route. Un travail qui est difficile voire dangereux.
Les cordistes travaillent chaque jour avec une crainte : que des tonnes de roches s’écrasent quelques mètres plus bas sur la tête des ouvriers au sol et des équipes de nettoyage. Hier encore, les ouvriers ont insisté à un éboulis à quelques mètres d’eux. Ainsi pour Mike Bègue, conducteurs d’engins : "On a un peu de frayeur quand la roche est tombée. La pelle, ça protège un peu mais on est pas en sécurité."
Pour Didier Bègue : "Quand on est dans l’engin, on a toujours l’oeil en haut. C’est vrai que ça fait peur."
Jusqu’à maintenant, les professionnels témoignent surtout de frayeurs plutôt que d’accidents mais ils le savent, le risque est permanent, il faut faire preuve de prudence et se protéger au maximum. Pour Josian Rivière, responsable du nettoyage de la route de Cilaos, il faut "surtout être en forme pour pouvoir travailler en toute sérénité et d’écouter surtout les consignes en haut parce que c’est assez compliqué de travailler dans des conditions pareilles."
Certains travaillent ici depuis quelques jours, d’autres depuis des années, tous sont conscients du risque. Mais pas question pour eux d’abandonner leur travail, si précieux pour les quelques 6000 cilaosiens et 500 habitants d’ilet Furcy et du petit serré.