L’audience de référé concernant le sort de l’ancienne prison Juliette Dodu se tenait ce mercredi après-midi au tribunal administratif. Les magistrats doivent se prononcer sur le projet de démolition du site, au profit, de la construction de logements sociaux. La décision est mise en délibéré la semaine prochaine.
L’audience en référé concernant l’avenir de la prison Juliette Dodu se déroule ce mercredi 10 janvier, au tribunal administratif. Cet après-midi, la décision a été mise en délibéré la semaine prochaine.
Les membres de l’association Kartyé Libre Mémoire et Patrimoine Océan Indien ont déposé des nouveaux recours ce mardi 26 décembre 2017 pour empêcher un projet immobilier à la place de l’ancienne prison située aux angles des rues Juliette Dodu et Labourdonnais.
Pour Maître Saubert, l’avocat de l’association : "Vous avez une procédure qui est en cours d’inscription du site aux monuments historiques. D’autre part, il y a un principe juridique lorsque vous accordez un permis de construire ou un permis de démolir, le début de l’exécution des travaux rend les choses irréversibles et il fallait pour éviter ça, faire un référé de suspension. La dernière raison c’est qu’il ait bien possible qu’avec la rentrée du bâtiment, la SHLMR commence à procéder aux travaux donc si nous pouvons obtenir, ce qu’on espère, une suspension, on pourra empêcher ça."
Fondée en 1718, l’ancienne prison Juliette Dodu formait une enceinte où se côtoyaient les tribunaux, le greffe, la maison de police et la prison civile. Pour Marie-Lyne Champignol, présidente de l’association : "Ici c’est le cœur historique de la ville de Saint-Denis. C’est important pour les générations futures. C’est effectivement l’histoire de ce patrimoine qu’on défend."
Les membres de Kartyé Libre Mémoire et Patrimoine Océan Indien comptent sur le soutien du député Jean-Hugues Ratenon. Pour lui, "pas un seul élu ne doit rester insensible à ce dossier. Au delà des aspects administratifs et juridiques, il y a le combat populaire et le combat politique qui doit être mené."
La mairie affirme que seule une partie du bâtiment est concernée par la démolition. La mairie ajoute que le permis de construire n’a pas été délivré.