Le parquet de Boulogne-sur-Mer a indiqué, mardi, que l’inspection générale de la police nationale (IGPN ou police des polices) a été saisie après qu’un migrant, âgé de 16 ans, ait perdu un œil lors de heurts opposant les CRS à des migrants, à Calais.
Le parquet a expliqué qu’à la suite de blessures avec l’utilisation de moyens de police, une enquête a été ouverte afin de cibler si la blessure est en relation avec l’action de la police et l’IGPN a dû être saisie. En effet, le médecin légiste a indiqué que le blessé, d’origine érythréenne, est dans une incapacité permanente après avoir perdu son œil.
En réalité, les autorités ont enlevé des tentes ainsi que des cabanes des migrants, se trouvant dans le bois à proximité d’une zone industrielle. Furieux, une centaine de migrants ont commencé à lancer des pierres en direction d’une cinquantaine d’agents des forces de l’ordre. Après les sommations d’usage, la police a finalement tiré des gaz lacrymogènes, afin de disperser les migrants.
La victime a directement été conduite à l’hôpital de Calais, avant d’être transférée à Dunkerque. Il doit subir une opération chirurgicale afin "d’explorer la blessure et de retrouver des débris de quelque chose qui permettraient d’identifier le projectile".
"Il est possible que ce soit une grenade (lacrymogène), tirée en parabole, qui n’ait pas explosé, ce qui fait qu’elle est retombée telle quelle sur la personne. C’est une possibilité. Il peut y avoir également un tir de balle de défense, mais là encore, il faudrait que ce soit un tir tendu, directement vers la personne, cela supposerait un tir à très courte distance, ce qui ne semble pas être le cas d’après les vidéos", a poursuivi le parquet.
A côté, la brigade de sûreté urbaine a lancé une enquête en parallèle sur les attaques visant les CRS et ont blessé deux d’entre eux.
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(Source : Le Figaro)