La ministre de la Justice Nicole Belloubet espère profondément que cette crise se termine, mais elle ne compte pas revenir sur ses propositions.
Alors que des syndicats non-signataires, FO et la CGT veulent reprendre le mouvement de blocage des prisons ce lundi, la garde des Sceaux a tiré les choses au clair. Nicole Belloubet a prévenu les surveillants de prison qui maintiennent leur mobilisation. La ministre de la Justice les a en effet prévenus que les propositions de sortie de crise formulées vendredi et validées par le syndicat majoritaire Ufap-Unsa étaient "définitives". "Donc cela s’arrête là", a-t-elle souligné. La ministre a ensuite lancé un appel à la responsabilité des personnels, car elle veut absolument que cette crise se termine. "Il est impératif que le fonctionnement du service public pénitentiaire puisse reprendre dans des conditions normales, c’est à la fois nécessaire pour la sécurité de nos concitoyens, pour les personnes en détention et les personnels qui y travaillent", a-t-elle déclaré.
Critiquée sur sa gestion de la crise, Nicole Belloubet s’est défendue. Selon ses explications, elle a longuement discuté avec les quatre personnes agressées dès le premier jour. La ministre a également dépêché une mission d’inspection après avoir entendu qu’il y avait eu des dysfonctionnements. Elle s’est ensuite déplacée au sein de l’établissement pour proposer à l’ensemble des personnels un plan en 10 mesures. "Je n’appelle pas cela une gestion froide et distanciée", a-t-elle lâché sur le récit de 20 Minutes.
La situation au niveau des prisons s’est toutefois améliorée dimanche. Cette vaste mobilisation a uniquement touché une vingtaine d’établissements sur 188 contre 62 vendredi. Pour Nicole Belloubet, il est désormais important de passer à l’étape suivante qui est de travailler sur un plan prison. Le chef de l’Etat lui-même a promis 15 000 places supplémentaires. La ministre de la Justice veut également se concentrer sur la question du sens et de l’efficacité de la peine. "Il y a aujourd’hui de très courtes peines qui n’ont pas leur place dans les établissements pénitentiaires", a indiqué la ministre qui évoque la possibilité de recourir à un travail d’intérêt général ou au bracelet électronique.
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