Selon François Molins, le procureur de Paris, la menace terroriste en France est en pleine mutation, et reste "très élevée".
C’est sur les ondes de RTL que François Molins a fait part de son constat. Le procureur de Paris a notamment affirmé que cette menace, qui auparavant venait de l’extérieur provient désormais davantage de "l’intérieur".
Selon le principal intéressé, ce changement s’explique notamment via le délitement du califat, "compte-tenu de la situation militaire en Irak et en Syrie". Et c’est la raison pour laquelle Daesh dit à ses combattants : "’ne venez pas nous rejoindre, restez chez vous, et commettez des actions terroristes sur vos territoires nationaux’", poursuit-il.
Ainsi, les djihadistes français sont de moins en moins nombreux à vouloir partir en Syrie et en Irak, certains n’hésitant pas à suivre à la lettre les consignes données par l’EI.
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François Molins a également évoqué l’arrestation de l’individu du samedi 20 janvier : "certains éléments ont montré que quelque chose se préparait", et "on est clairement face à ce qu’on pourrait qualifier d’attentat déjoué".
Ce qui va rendre la tâche plus difficile aux services de renseignement, c’est que cette menace est actuellement "plus diffuse", "plus difficile à cerner", parce que les individus concernés sont des personnes qui ne sont pas connus des services de renseignement. "Il faut désormais repérer des gens qui ne sont pas dans les écrans radars", a insisté le procureur.