Le syndicat majoritaire chez les gardiens de prison a rejeté samedi soir le projet d’accord avec le gouvernement et appelle, comme deux autres syndicats, au "blocage total" des prisons lundi.
Le mouvement de colère des gardiens, lancé lundi 15 janvier après l’agression de surveillants par un détenu djihadiste à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), s’était ralenti samedi pendant une phase de consultation, mais promet désormais de se durcir à nouveau.
Après les ultimes propositions de la ministre de la Justice de créer 1 100 postes de surveillants sur les quatre ans à venir pour mieux encadrer les 188 établissements en France, les syndicats bloquent. Ils ont renvoyé la copie à l’administration. A l’image de FO, qui estime que cet accord "n’est que de la poudre aux yeux".
Dans un premier temps, la CGT et l’Ufap-Unsa, syndicat majoritaire de la profession, avaient semblé soutenir le texte. Samedi, le premier a dénoncé des propositions "bien en deça des attentes" et le second a annoncé qu’il ne signerait pas, après avoir consulté ses militants, appelant au "blocage total" lundi.
FO, qui fait cavalier seul, a aussi appelé à durcir le mouvement. Le syndicat demande à ses adhérents de pratiquer le "dépôt des clés", une façon de cesser le travail.