Les explications sont de rigueur pour le groupe de nutrition infantile Lactalis face au ministre de l’Economie Bruno Le Maire. Le géant laitier était en effet au courant depuis plusieurs mois du risque sanitaire engendré par ses produits.
Le gouvernement pointe du doigt les divers manquements du groupe Lactalis dans l’information des consommateurs sur les risques de salmonelloses liées à ses produits infantiles. Ce vendredi 12 janvier 2018, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a d’ailleurs prévu de s’entretenir avec la direction du géant laitier. Lactalis devra s’expliquer sur sa décision de laisser sur le marché les boîtes de lait potentiellement contaminées. En effet, malgré un retrait massif en trois temps durant le mois de décembre 2017, certains supermarchés ont reconnu avoir continué la commercialisation de ces produits de nutrition infantile dangereux.
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Mis à part Bruno Le Maire, la ministre de la Santé Agnès Buzyn et le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert ont également pris la parole pour évoquer le scandale Lactalis. Dans la matinée de ce vendredi, ils ont rappelé que des mesures ont été prises au niveau national. Ils ont exhorté le géant laitier à prendre "ses responsabilités". "Lactalis devrait comprendre que la transparence est aujourd’hui la meilleure des sécurités, et qu’il aurait été préférable de prendre les décisions nécessaires" au moment où l’affaire n’avait pas encore pris cette ampleur, indique Bruno Le Maire. Pour le ministre de l’Économie, la prise de mesures tardives de Lactalis est une véritable faille dans ce scandale sanitaire et alimentaire autour des produits infantiles.
Face aux tourbillons de réactions sur ce scandale Lactalis, le groupe est sorti de sa réserve. Il a présenté ses excuses aux parents et a assuré qu’il travaillait "en parfaite collaboration avec l’État". D’après Bruno Le Maire, Lactalis aurait déjà bénéficié d’une précédente entrevue concernant le retrait sur le marché de l’intégralité des lots. Cependant, la famille Besnier, dirigeant du groupe de nutrition infantile, a refusé d’accéder à cette demande. Bercy a donc été contraint à prendre un arrêté "exigeant le retrait de plus de 600 lots de lait infantile".
Source : Ouest France