"On peut jouir lors d’un viol", lance l’animatrice radio en plein débat sur les violences sexuelles subies par les femmes. Les propos ont choqué la militante féministe Caroline De Haas. Suite au tollé, elle regrette d’avoir été mal comprise et s’excuse.
Invitée à débattre du féminisme sur le plateau de BFMTV, Caroline De Haas et Brigitte Lahaie ont livré leurs opinions très tranchées après la parution de leurs tribunes.
Après avoir signé des tribunes respectives autour des violences sexuelles, Caroline De Haas et Brigitte Lahaie se sont affrontées dans un long débat autour des violences faites aux femmes. Les deux "féministes" évoquant leur opinion sur le féminisme et les violences faites aux femmes. Un sujet remis sur le devant de la scène depuis la tribune parue dans Le Monde dans laquelle des femmes défendent "une liberté d’importuner, indispensable à la liberté sexuelle". Une tribune à laquelle Caroline de Haas et une trentaine d’autres signataires ont répondu le lendemain.
"Comment peut-on redonner aux femmes la puissance de leur corps et de la jouissance ?", s’interroge à un moment la militante féministe Caroline de Haas, avant de répondre elle-même à sa question. "Il y a un truc très simple, c’est d’arrêter les violences. Parce que les violences, elles empêchent la jouissance. Quand vous avez été victime de viol, vous jouissez moins bien en fait, en général", confie-t-elle. Ce à quoi répond du tac au tac Brigitte Lahaie, ancienne actrice pornographique : "On peut jouir lors d’un viol, je vous signale", laissant sans voix Caroline de Haas.
Deux jours après cette sortie "choquante", Brigitte Lahaie s’explique sur TV5 Monde. Elle regrette avant tout d’avoir été "mal comprise", rappellant qu’elle connaît "par cœur les questions de sexualité". "Je regrette que cela ait été sorti de son contexte. C’est malheureusement une vérité. J’aurais peut-être dû ajouter ce ’malheureusement’, ce qui rend souvent la reconstruction encore plus compliquée d’ailleurs", explique l’animatrice de Sud Radio, en larmes, selon Closer.
Le corps d’une victime de violence peut réagir de plein de manières différentes. Cela ne change rien au fait que le viol’est un crime. Placer cette phrase alors que l’on parlait de plaisir sexuel donne un sentiment de banalisation de la violence.
— Caroline De Haas (@carolinedehaas) 10 janvier 2018
Sur @TV5MONDEINFO, #BrigitteLahaie s'excuse, en larmes, pour ses propos sur le #viol https://t.co/hNPjCIAl2y
— Closer (@closerfr) 12 janvier 2018