Jusqu’en 2021, le baccalauréat s’offre un nouveau visage. Avec la fin des séries, le grand oral ou la suppression des rattrapages, voici les pistes envisageables sur les changements à opérer.
Le baccalauréat s’autorise un relooking à l’horizon de 2021. Par ce projet, le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer entend "redonner du sens" à cet examen national. Déjà, l’équipe ministérielle est en cours de travail pour déterminer les réformes à apporter. À la tête de la cellule de concertation se trouve Pierre Mathiot, ancien président de Sciences Po Lille. D’ici la fin du mois de janvier, il devra remettre son rapport pour un rendu des conclusions en février. En ce qui concerne les changements qui se profilent, ci-après quelques idées.
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La réforme du baccalauréat devrait mettre fin aux filières générales S, ES et L, présentes dans l’enseignement secondaire depuis plus de 20 ans. Il en va de même pour la structure des voies générales et techniques. Les lycéens bénéficieront d’un "parcours personnalisé". "En première, les étudiants suivraient un tronc commun de mathématiques, lettres, histoire-géographie, éducation physique et sportive (EPS) et langue vivante 1 (LV1). En terminale, le tronc commun serait composé de philosophie, histoire-géographie, EPS et LV1", détaille Franceinfo.
D’après Les Échos, les lycéens auront la possibilité de choisir leur duo de "majeures" en plus des matières obligatoires. Neuf combinaisons seront au choix, à savoir : maths/physique-chimie ; maths/sciences de la vie et de la Terre ; maths/informatique ; maths/sciences économiques et sociales ; sciences de l’ingénieur/physique-chimie ; lettres/langues ; lettres/arts ; sciences économiques et sociales/histoire-géographie ; lettres/philosophie. À cela s’ajouteraient deux ou trois "mineures".
Les lycéens auraient la possibilité de suivre la même discipline en majeure et en mineure, ce qui prendrait la forme d’un enseignement renforcé. En tout donc pour le baccalauréat, le volume horaire de cours est estimé à 27 heures. Cela fait pour les élèves en première 15 heures de tronc commun et 12 heures de spécialité (majeure et mineures confondues). L’inverse se produit une fois en terminale.
La prochaine évaluation sera composée de quatre épreuves en terminale. Les notes obtenues seront associées à celles qui ont été eues en cours de scolarité. Selon Emmanuel Macron, il y aurait donc deux premières épreuves écrites de "majeures" que les élèves choisiront en milieu d’année, soit la fin du premier semestre. Les deux autres épreuves auraient lieu en juin. Il s’agira d’un écrit en philosophie uniforme pour tous les élèves et un grand oral mêlant plusieurs disciplines de spécialité selon le choix de chaque lycéen. Les changements n’atteindront toutefois pas les épreuves anticipées de français, toujours organisées en classe de première. Le reste des matières serait noté en contrôle continu. Les résultats de ces épreuves seront pris en compte dans Parcoursup, la future plateforme d’admission à l’enseignement supérieur, précise Alternatives économiques.
Les oraux de rattrapage pourraient ne plus exister pour le baccalauréat du futur. "Ces oraux de rattrapage ne rajoutent pas grand-chose et mobilisent beaucoup de monde", estime Frédérique Rolet, du Snes-FSU, le principal syndicat d’enseignants du secondaire. L’équipe ministérielle de l’Éducation nationale prévoirait ainsi de remplacer les oraux de rattrapage par un examen "attentif" du livret scolaire. Cette nouvelle procédure privilégiera ainsi le suivi en continu des notes des élèves.
Source : Franceinfo