Pour Nicole Belloubet, la garde des Sceaux, les djihadistes françaises interpellées au Kurdistan syrien auront la possibilité d’être prises en charge en France si elles reviennent. Mais "nous n’irons pas les chercher", a-t-elle prévenu.
Vendredi sur BFMTV et RMC, la garde des Sceaux a révélé qu’elle n’exclut pas de laisser les kurdes juger les femmes djihadistes françaises arrêtées au Kurdistan syrien. Si Nicole Belloubet affirme que ces djihadistes pourront être prises en charge en Métropole si elles reviennent, "nous n’irons pas les chercher", précise-t-elle.
Selon Madame Belloubet, si les autorités locales peuvent leur offrir certaines garanties comme la traduction et leur accès à la défense, il n’y a aucune raison à ce qu’elles ne soient pas prises en charge là-bas. Si ce n’était pas le cas, la France pourrait intervenir soit via une protection consulaire ou la Croix Rouge.
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Et si la France ne reconnaît pas l’Etat kurde, il y a tout de même des "autorités locales, et nous pouvons admettre qu’elles puissent procéder à des opérations de jugement".
Par ailleurs, dans le même entretien, quant aux enfants de ces femmes djihadistes, Nicole Belloubet affirme qu’elle a une obligation humanitaire envers eux. Toujours selon la principale intéressée, les enfants qui sont âgés de moins de 8 ans, et qui peuvent revenir en France vont être pris en charge "et présentés à un juge des enfants qui décidera de leur situation".
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