Cette révélation embarrassante a été faite par le Canard enchaîné ce mercredi. L’hebdomadaire satirique parle de contrôles "internes", gardés secrets concernant la presence de salmonelles dans le lait pour bébés de Lactalis.
Lactalis, dans la tourmente depuis décembre dernier avec l’affaire du lait infantile contaminé est de nouveau secoué par cette révélation du Canard enchaîné. Selon l’hebdomadaire satirique ce mercredi, le premier groupe laitier mondial savait depuis le mois d’août l’existence de la contamination aux salmonelles de son usine de production de lait infantile de Craon, en Mayenne. Pire encore, elle a dissimulé aux autorités des contrôles internes qui montrent la présence de bactéries dans ses installations.
Une enquête a été ouverte par le pôle santé du parquet de Paris le 26 décembre dernier sur les agissements de Lactalis. Et pour cause : des millions de boîtes de lait en poudre, dont beaucoup déjà vendues, ont été rappelées à la suite de plusieurs plaintes. Le Canard enchaîné dénonce également une défaillance d’agents de l’Etat dans cette affaire. Ces derniers seraient passés à côté d’une quelconque détection lors d’un contrôle de routine en septembre. Le groupe laitier a même caché des informations capitales aux autorités au sujet de relevés internes effectués au mois d’août et de novembre. Ceux-ci ont montré la présence de bactéries dans ses installations, rapporte LCI. En revanche, des inspections "internes" ont révélé, en août la présence de "salmonelles sur du matériel de nettoyage et sur les carrelages", renchérit Le Dauphine.
Depuis le début de ce scandale alimentaire, au moins 35 nourrissons étaient contaminés par les salmonelles. Parmi eux, seize ont été admis à l’hôpital. Les bébés sont tous en bonne santé actuellement, assurent les autorités. De son côté, l’usine a été partiellement fermée par le préfet. Elle est aujourd’hui à l’arrêt complet pour nettoyage intégral et devra ouvrir ses portes prochainement.
DEMAIN DANS LE CANARD
Lait et céréales pour bébés : le jeu trouble de Lactalis— @canardenchaine (@canardenchaine) 2 janvier 2018