Dans une interview au Journal du Dimanche, le Premier ministre Edouard Philippe a défendu la probable réduction de la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires dans le but de "sauver des vies".
Le Premier ministre Edouard Philippe défend la mesure de réduire la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires dans un entretien au Journal du Dimanche, au risque de devenir impopulaire.
Pour diverses associations qui prônent cette baisse depuis des années, la satisfaction est réelle. Cette mesure impopulaire qui suscite de vives réactions parmi les automobilistes se fraie enfin un chemin jusqu’au plus haut niveau de l’Etat. Matignon la soutient. Le gouvernement cherche ainsi, par des mesures radicales, à donner un coup d’arrêt à la hausse continue de la mortalité routière depuis ces trois dernières années.
"Je sais que si nous annonçons cette mesure je serai critiqué. Mais je sais qu’elle va sauver des vies, et je veux sauver des vies. Je comprends les arguments, et même la mauvaise humeur, mais je ne le fais pas pour augmenter les recettes de l’État - d’ailleurs, nous annoncerons des choses à ce sujet. Et si pour sauver des vies il faut être impopulaire, j’accepte de l’être", plaide le Premier ministre.
Edouard Philippe rappelle qu’"il y a 3.500 morts et 70.000 blessés par an, 70.000 ! Après des décennies de progrès, nos résultats se sont dégradés. Eh bien je refuse de considérer cela comme une fatalité. Chaque fois qu’un responsable politique a eu le courage de s’engager, les résultats ont été spectaculaires".
Cette disposition s’inscrit dans un plan de mesures qui sera officialisé à l’issue d’un Conseil interministériel de sécurité routière (CISR).