Accusé de recel de malfaiteurs terroristes, le procès de Jawad Bendaoud a dû être suspendu quelques minutes, après une dispute verbale avec son co-prévenu, Mohamed Soumah.
Lundi, au quatrième jour de son procès, Jawad Bendaoud a été évacué de la salle d’audience, à la suite des provocations à l’encontre de son co-prévenu, Mohamed Soumah. En effet, après les attentats du 13 novembre, Jawad, surnommé "le logeur de Daech", a mis à disposition de quelques terroristes son appartement. Il a été arrêté pour recel de malfaiteurs terroristes, comme Mohamed Soumah.
Selon les journalistes présents, lundi, Jawad Bendaoud a été évacué de force par les gendarmes, en dehors de la salle de l’audience à Paris, à la suite de plusieurs insultes avec son co-prévenu. Cette violente altercation a fini par suspendre la séance et a repris 30 minutes plus tard avec les deux prévenus. Ces derniers avaient une version différente des faits, surtout au sujet de leurs échanges avec Hasna Ait Boulahce, la cousine d’Abdelhamid Abaaoud.
Compte-rendu d’audience - Procès #Jawad Bendaoud : insultes, hurlements et évacuation ce lundi https://t.co/dz37vE71yf
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) 29 janvier 2018
Lundi, Xavier Nogueras, l’avocat de Jawad Bendaoud, n’a pas manqué de reprocher les avocats de la partie civiles de mettre les débats sous tension afin de frustrer le prévenu. Il a aussi critiqué les termes de la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, lundi, en traitant l’attitude de Jawad inqualifiable.
"Je n’ai pas souvenir qu’une garde des Sceaux ait commenté un procès en cours", a dit Me Nogueras à la reprise du procès. Il y a eu une atteinte grave à la présomption d’innocence de la part de la ministre, a rajouté l’avocat de Jawad.
Pendant le reste de la journée de son procès, le parcours de Jawad Bendadoud a été scrupuleusement détaillé, notamment de sa scolarité ainsi que de son profil psychologique. Les experts ont pu témoigner qu’il a des intolérances à la frustration et ne souffre d’aucune pathologie psychiatrique. Cependant, Jawad a encore soutenu qu’il n’avait pas eu connaissance du profil des deux hommes qu’il avait hébergés.
"Je devais toucher 150 euros. Mais même avec trois zéros, pour 150 000, je n’aurais pas hébergé des terroristes", a-t-il répliqué.
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(Source : Europe 1)