Une policière, plongeuse de la brigade fluviale, a disparu dans la Seine alors qu’elle était en plein exercice. Une enquête est en cours pour tenter de déterminer les raisons à cette disparition.
Comment cette jeune policière de 27 ans a-t-elle disparu dans le fleuve de la Seine le vendredi 5 janvier 2018 ? C’est ce que les enquêteurs de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) vont tenter de déterminer. Celle qui officiait comme plongeuse de la brigade fluviale avait disparu dans des circonstances inexpliquées lors d’un exercice de routine. Les faits se sont déroulés près de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Dans la soirée du dimanche 7 janvier 2018, la jeune femme n’avait toujours pas été retrouvée. Les recherches sous-marines ne donnent aucun espoir de retrouver la policière vivante. Désormais, les enquêteurs tentent de découvrir où son corps peut être.
À LIRE AUSSI : Paris : le niveau de la Seine est monté jusqu’à 3,16 m
Les recherches ont repris dans la matinée de ce lundi 8 janvier après avoir été interrompues par la nuit. D’après les premiers éléments réunis par les investigateurs, la jeune policière disparue s’était déjà retrouvée en difficulté lors de l’exercice. Lors d’un premier essai, la jeune femme a tenté de plonger, mais n’y est pas arrivée, elle a alors demandé à retenter un second plongeon. Ce serait à ce moment que ses collègues l’ont sentie en détresse. "Le plongeur qui était à l’eau avec elle a alors tiré sur son fil de vie, mais il semble que le noeud de la ceinture de la jeune femme se soit défait. Elle a aussitôt disparu sous l’eau", a rapporté l’Unsa qui a participé aux recherches. Comme la jeune policière était équipée d’une ceinture de plomb et d’une bouteille d’oxygène, son poids de 40 kg l’a entraîné vers le fond. Ses collègues ont bien entendu tenté de réagir, mais la Seine était totalement opaque avec la vase soulevée par la crue.
Une enquête administrative a été ouverte à la demande du syndicat Unsa-Police afin de déterminer les conditions dans lesquelles l’exercice s’est effectué. D’après le secrétaire départemental adjoint du syndicat, Nicolas Pucheu, l’exercice en soi n’avait aucunement lieu d’être sachant les conditions météorologiques déplorables et le manque d’expérience évident de la policière. Cette dernière n’aurait en effet obtenu son diplôme de plongée "que depuis trois semaines". "C’était pour nous suicidaire de la mettre à l’eau", a poursuivi Nicolas Pucheu.
Source : Le Parisien, Libération