Deux policiers ont été blessés lors d’un contrôle qui aurait dégénéré vendredi soir à Argenteuil, mais l’avocat d’un suspect interpellé dénonce une "bavure" policière.
A Argenteuil, dans le Val-d’Oise, vendredi 5 janvier, deux policiers ont été blessés par trois individus qui refusaient un contrôle.
Les fonctionnaires intervenaient au niveau d’une voiture stationnée, à bord de laquelle se trouvait trois personnes. Ces dernières, qui ont refusé le contrôle, se sont "violemment rebellées", rapporte Le Parisien, ce qui a donné lieu à un échange de coups. Deux policiers ont donc été blessés, parmi lesquels une gardienne de la paix, dont le doigt a été cassé. L’un de ses collègues a lui reçu un coup de poing au visage.
Au fur et à mesure de l’altercation, 30 à 40 jeunes se sont agglutinés autour du véhicule, "adoptant une attitude menaçante", selon les précisions du Parisien. La police a été obligée à dépêcher "de nombreux renforts" pour éviter un débordement. Le journal précise également que les trois individus à l’origine de l’altercation avec les forces de l’ordre ont été interpellés et placés en garde à vue.
Dimanche, l’avocat de deux des jeunes gens interpellés, a affirmé dans un communiqué que "ses clients, loin d’avoir été coupables de vouloir se soustraire à un contrôle, ont au contraire été victimes de violences graves, attestées par un médecin légiste". Selon lui, un jeune majeur s’est vu prescrire 47 jours d’ITT, ayant eu les "mains fracturées" et reçu une pluie "de coups de matraque sur le visage et le corps". "Le mot communément utilisé pour ce qui s’est passé à Argenteuil est une ’bavure’", a dénoncé l’avocat, affirmant que l’affaire a fait l’objet d’une "instrumentalisation politique et syndicale intolérable".
Cette nouvelle affaire intervient après la vague d’indignation nationale provoquée par l’agression violente de deux policiers durant la nuit du Nouvel An à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne).