La destruction intervient trois ans et demi après la saisie d’une grande quantité de viande de tortue dans le cadre d’une affaire criminelle en cours. Les autorités se sont mises à l’œuvre vendredi dernier.
Un ordre de la Cour suprême
Le début de l’affaire remonte en 2012 lorsque la viande de tortue a été saisie sur le bateau de pêche seychellois ’Charita’ près de l’île de Providence. Le navire était en provenance de Madagascar. Dans ce dossier, sept hommes sont accusés de trafic de drogue, de pêche illégale et de possession d’armes. Vendredi dernier, la juge Fiona Robinson de la Cour suprême a donné l’ordre de brûler les 150 kg de viande de tortue.
Un commun accord
La destruction de la viande de tortue s’est faite en présence des représentants des différents partis reliés à l’affaire. Le greffier de la Cour suprême des Seychelles, Juliana Esticot a déclaré que la viande qui commençait à pourrir ne pouvait plus être conservée à titre de pièce à conviction. "Sur consentement de tous les avocats, de la défense et de la Cour suprême, nous avons convenu de disposer de la viande", a-t-elle déclaré sur le récit de Seychelles News Agency.
La possession de viande de tortue est passible d’une amende
Le procès a débuté en octobre 2014 et devrait prendre fin au plus tard cette année. Dans le cas d’un éventuel appel, Juliana Esticot a affirmé que le fait que les preuves ne seront pas produites n’aura aucun impact sur l’affaire. "La viande a déjà été produite comme preuve, en cour, et nous avons toutes les informations sur un disque, si jamais l’affaire va devant la Cour d’appel", a indiqué le greffier. Alors que le braconnage et l’abattage des tortues marines sont des pratiques illégales aux Seychelles, la possession de la viande de tortue est passible d’une amende d’environ 37 000 dollars soit près de 32 600 euros ou d’une peine d’emprisonnement de deux ans.
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