Suite à une nouvelle réunion organisée par le Préfet de Mayotte portant sur la situation Place de la République, des scènes d’émeutes ont éclaté à Mamoudzou et Kawéni. Le premier représentant de l’Etat à Mayotte souhaite que les Comoriens en situation irrégulière soient expulsés. Ceux qui ont des certificats d’hébergement doivent quitter la place de La République et les autres cas seront traités par les autorités.
Ce matin, le préfet de Mayotte - Frédéric Veau - a maintenu sa position : il affirme qu’il est nécessaire d’intensifier les expulsions concernant les étrangers en situation irrégulière sur l’île.
Dès la fin de la réunion de crise organisée par le préfet, les associations de Comoriens ont pris la parole en dénonçant des annonces insuffisantes.
Des affrontements ont rapidement éclaté au coeur de Mamoudzou entre les forces de l’ordre et plusieurs dizaines de casseurs.
Les routes de Kaweni sont complètement bloquées. Les forces de l’ordre sont sur place.
Des centaines de personnes réfugiées place de La République
Dimanche 29 mai, des centaines de familles étrangères ont subi "des invitations à partir" de la part de collectifs d’habitants. Ces menaces ont été perpétrées par des collectifs d’habitants de Mayotte dans neuf villages et à Ouangani, de nouvelles "expulsions sauvages" ont été orchestrées.
Depuis le début de l’année, plus d’un millier de personnes ont été victimes d’expulsions "sauvages" à Mayotte.
Hier, les collectifs d’habitants ont donné des ultimatums aux étrangers de leur commune. Les menaces ont été claires : ils exigent que les familles étrangères quittent leurs maisons avant le ramadan. A Ouangani : près de "700 personnes ont été expulsées de leur domicile dimanche, soit 168 familles dont 48 en situation régulière", selon les associations comoriennes présentes sur place.
Le préfet veut intensifier la lutte contre l’immigration clandestine
En tant que premier représentant de l’Etat sur l’île au magon, Frédéric Veau veut poursuivre "l’intensification de la lutte contre l’immigration clandestine".
Parmi les annonces du préfet ce lundi 30 mai : la surveillance maritime sera renforcée entre le Nord de Mayotte et Anjouan et parallèlement, entre le Sud de l’île et Madagascar.
Dans ce contexte, le centre de rétention administrative (CRA) - qui compte 148 places - ne désemplit pas et pour intensifier la lutte contre l’immigration clandes, "des locaux de rétention administrative (LRA) ont été ouverts".