La Direction de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt ou la DAAF a mené une enquête à grande échelle à Mayotte. Cette étude a été axée sur la consommation de fruits des Mahorais a été faite dans le courant de l’année 2015.
Les habitants de Mayotte sont de gros consommateurs de fruits. Près de 50.000 tonnes de fruits sont écoulés sur le département chaque année. Cette filière brasse aux environs de 11 millions d’euros en une année selon les informations relayées par le site mahorais d’Orange. Cependant, les producteurs rencontrent de nombreux problèmes à l’instar des vols des fruits. Cette proportion de la production volée serait considérable et ce fléau handicape fortement les cultivateurs.
Le litchi, la mangue, la banane, les agrumes et le coco sont les fruits les plus consommés par les Mahorais. L’année dernière, la production du litchi a été très faible et ce fruit exotique n’a pas duré longtemps sur les étals. Les mangues ont également connu ce problème de présence réduite sur le marché alors que la demande est toujours très élevée. Les agrumes sont au contraire des fruits qui pourraient tenir une place importante dans l’agriculture à Mayotte.
La banane et le coco sont les fruits qui ont été présents presque toute l’année à Mayotte. C’est le cas également des agrumes et le fruit de la passion ou grenadille. Bien que ces derniers soient disponibles sur une durée plus ou moins longue, leur quantité reste modeste. La banane et les noix de coco sont par contre présentes sur toute l’année. Il est à noter que pour le coco, la production a chuté de 70% des exploitations agricoles mahoraises en 2010 à 47,8% l’année dernière. Cette baisse de la production pourrait s’expliquer par le vieillissement des plants de coco.
L’ananas prend une place de plus en plus importante dans le département. Depuis les cinq dernières années, les producteurs qui se sont tournés vers cette filière sont passés de 28% en 2010 à pas moins de 35% en 2015 selon les chiffres avancés par la DAAF. Cette culture s’adapte bien à l’environnement à Mayotte, d’où cette montée fulgurante de sa production en si peu de temps. "Le mode de culture en ‘jardin mahorais’ peut y être pour beaucoup sur cet état sanitaire relativement bon (pas d’insectes piqueurs ou autres, transmettant des bactérioses, etc). Cette situation peut laisser espérer la possibilité d’un développement important de cette production en la pratiquant de manière ‘écologiquement intensive’, répondant ainsi à un marché, ne serait-ce que local avec la forte demande en repas scolaires et collectifs (hôpital, etc)", explique un responsable de la DAAF.
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