Frédéric D’Achery, 84 ans, ancien Maire et Conseiller général de Koungou est décédé mercredi suite à un malaise. Une autopsie devrait être effectuée ce vendredi.
Mayotte est en deuil. Frédéric d’Achery ancien maire de Koungou de 1983 à 1995 dans le nord de Mayotte, et ancien conseiller général, est mort mercredi. Selon les proches, il a succombé à un malaise. Lundi 2 mai, il sortait de l’hôpital après le choc qu’il a reçu dimanche suite à une agression. Rien ne laissait présager qu’il allait mourir peu de temps après.
Agressé par un cambrioleur
Dimanche, il avait été agressé par un cambrioleur qui s’était introduit chez lui, au village de Kangani. Ce dernier lui avait asséné des coups de marteau sur la tête. Brièvement hospitalisé, l’élu était ressorti avec plusieurs points de suture. Sa sœur s’est confiée sur Mayotte Première : "il se plaignait de douleurs dans le dos, son médecin lui a prescrit des calmants". Sa mort est-elle liée directement à l’agression ? Une autopsie sera réalisée ce vendredi, a indiqué le procureur de la République, Joël Garigue, sans fournir de précisions sur les causes du décès. Pour le médecin, il n’y a pas de doute, son agression est à l’origine de sa mort.
Mayotte rend hommage à Frédéric d’Achery
L’annonce de son décès a suscité une grande vague d’émotion dans le pays. Tout au long de son parcours politique (de 1983 à 2004), Frédéric d’Achery est décrit comme un "fervent militant du rattachement de Mayotte à la nation française". Le préfet Seymour Morsy, sur le point de quitter le département pour l’Indre, n’a pas manqué de saluer la mémoire de l’homme politique. Il cite comme "une figure incontournable de l’Histoire du 101ème département". Mêmes hommages autant dans la classe politique mahoraise que dans la population civile. Saindou Assani Bamcolo, le maire actuel de Koungoudéplore la disparition, d’"un sage" de sa commune.
Plusieurs citoyens dénoncent en outre la montée de violence dans le pays. Pour eux, Frédéric d’Achery est une victime de plus de la violence gratuite qui frappe Mayotte. En mars dernier, Mamoudzou a fait face à de nombreux actes de vandalisme.
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