La classe verte qui devait être un souvenir exceptionnel a viré au drame pour ces élèves de CE1 victimes d’un grave accident, vendredi dernier. Le car les transportant est parti en tonneau. Six élèves sont morts sur le coup et trente ont été blessés. Une famille a perdu l’un de ses jumeaux.
Les deux terribles accidents du vendredi 29 avril à Antananarivo (Madagascar) font encore des échos à ce jour. Parents, proches et citoyens lambda ont montré leur colère face à l’irresponsabilité des chauffeurs de transports en commun (taxi-be). L’accident qui a eu lieu à Ampanotokana-Mahitsy a touché particulièrement les malgaches. Le minibus qui devait ramener des élèves après une classe verte est parti en tonneau. Les rescapés de l’accident sont tous blessés et six élèves sont morts.
Un deuil dans la colère et l’indignation
Dimanche, les familles ont dû faire face à une autre étape douloureuse. Celle de l’inhumation des corps. Sur les six élèves morts, quatre d’entre eux ont été enterrés hier, selon le quotidien Midi Madagascar. Les obsèques des deux autres sont prévues ce lundi. Pour l’un des parents, la douleur et le désarroi auraient été encore plus lourds. Parent de jumeaux, l’un est mort, l’autre grièvement blessé. Un autre parent de jumeaux a en outre évité la torture d’enterrer un enfant. Leur jumeaux sont sortis vivants de cet accident. Dans la commune où habite la plupart des familles endeuillées, la colère est toujours à son comble. Une banderole dénonçant les comportements irresponsables des transports en commun a été déposée. "Taxi-be, ne tuez pas nos enfants", peut-on lire. Dans cet accident, l’un des conducteurs était en état d’ébriété.
Dix jours de suspension pour les coopératives concernées
A la suite des graves accidents, les chauffeurs fautifs sont définitivement interdits de conduite de véhicule de transport public de voyageurs, selon le dispositif adopté par le ministère des Transports, le Ministère de la Sécurité publique, et le Secrétariat d’Etat chargé de la Gendarmerie. La délivrance d’autorisations spéciales aux coopératives FIFIABE et SOAMIRA, concernées par l’accident de la digue est suspendue pour trois mois. L’exploitation des deux coopératives est de plus suspendue pour dix jours, le temps qu’elles procèdent à la formation de leurs chauffeurs et de leurs préposés, à la remise aux normes de leurs véhicules, et au changement des permis de conduire de leurs chauffeurs en permis biométriques.
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