Comme l’a prévenu récemment la Cour constitutionnelle, l’élection présidentielle sera réorganisée dans 13 localités d’Anjouan à la suite d’"irrégularités" lors du second tour. Un décret vient de notifier que l’élection partielle se déroulera le 11 mai prochain.
La Cour constitutionnelle des Comores a ordonné samedi la réorganisation de la présidentielle dans 13 localités en raison d’irrégularités constatées lors du scrutin du 10 avril. Cette mesure modifiera certainement les résultats de l’élection compte tenu de l’écart minime séparant le vainqueur Azali Assoumani de son principal rival, Mohamed Ali Soilihi, dit Mamadou.
Retour aux urnes pour les comoriens
Selon un décret présidentiel signé lundi, l’élection partielle aura lieu le 11 mai. La campagne électorale "est ouverte le 3 mai et close le 9 mai", précise le décret signé par le chef de l’Etat sortant, Ikililou Dhoinine. Un second décret indique que "la journée du 11 mai est chômée et payée" sur l’île comorienne d’Anjouan. "Nous abordons les élections partielles avec sérénité", a déclaré le colonel Assoumani, cité par le quotidien gouvernemental Al-Watwan mardi. "Pour le moment il n’y a ni vainqueur ni vaincu", a affirmé pour sa part Ali Msaidié Houmed, un proche de "Mamadou", candidat à la vice-présidence.
"Irrégularités graves" et "actes de violence"
Samedi, la Cour constitutionnelle des Comores a annoncé la réorganisation de l’Élection présidentielle du 10 avril. La mesure fait suite à l’observation d’"irrégularités graves" et d’"actes de violence", dans treize localités situées sur l’île d’Anjouan. Le Président de la Cour a demandé au Président des Comores et à son ministre chargé des élections de "prendre les mesures nécessaires pour organiser des partielles au plus tard le 15 mai".
Voir notre dossier élections présidentielles aux Comores