L’autorisation exceptionnelle de l’Union européenne concerne l’Allemagne, l’Autriche, la Suède, la Norvège et le Danemark. Elle est valable pour six mois.
La Commission européenne a annoncé qu’elle autorise la prolongation exceptionnelle pour six mois des contrôles aux frontières intérieures de l’Allemagne et de l’Autriche, ainsi que celles des trois royaumes scandinaves que sont la Suède, la Norvège et le Danemark. La mesure va être soumise aux 28 États membres de l’Union européene, rapporte Europe 1. C’est la pression migratoire qui a motivé ces mesures dérogatoires, d’après les explications de Dimitris Avramopoulos, le commissaire européen à la Migration.
La date limite des dérogations à la libre circulation à l’intérieur de l’Union européenne est le 13 mai pour l’Allemagne et le 16 mai pour l’Autriche. L’approche de ces deux dates nécessite l’activation d’une procédure inédite. "Malgré les progrès significatifs faits par la Grèce pour contenir les flux migratoires en direction du nord de l’Europe, toutes les graves déficiences identifiées n’ont pas pu être réglées de manière adéquate et complète dans un délai de trois mois", a justifié la Commission européenne dans un communiqué.
En principe, les pays qui refusent la répartition automatique des demandeurs d’asile pourraient payer une amende 250 000 euros par personne. Il s’agit d’une "contribution de solidarité". L’amende est versée au pays d’accueil de la personne. La Commission européenne met en avant une révision du règlement de Dublin qui fait le plus souvent peser sur le pays de première entrée la responsabilité d’une demande d’asile.
L’afflux massif de migrants qu’a subi l’Union européenne, avec plus de 1,25 million de requêtes déposées en 2015 principalement par des Syriens, des Afghans ou des Irakiens fuyant la guerre, ont mis en évidence les lacunes des règles actuelles, qui ne sont plus vraiment appliquées de fait sur le terrain.