La chancelière allemande Angela Merkel s’inquiète de la montée de l’extrême droite en France. La présidente du Front national Marine Le Pen dénonce une ingérence.
La chancelière allemande Angela Merkel s’est exprimée hier au lycée français de Berlin, rapporte France Tv. Elle a parlé de la montée du Front national en France, affirmant son souhait de s’engager pour lutter contre le parti d’extrême droite, sans toutefois préciser quelle stratégie elle allait adopter, disant simplement qu’elle allait contribuer à ce que d’autres forces politiques soient plus fortes que le parti fondé par Jean-Marie Le Pen. "C’est une force à laquelle nous devons nous confronter", a-t-elle dit.
Angela Merkel s’inquiète du "discours très négatif sur l’Europe" tenu par le Front national
Interrogée par les lycéens berlinois, Angela Merkel a dit que c’est le discours anti-européen du Front national qui l’inquiète. Elle a rappelé qu’elle était également confortée dans son pays par des partis qui ont aussi un "discours négatif sur l’Europe". La chancelière a évoqué par là le parti populiste Afd, Alternative pour l’Allemagne, qui était en congrès le weekend dernier. "Nous devons veiller à ce que l’Europe soit un projet que les gens comprennent", a-t-elle estimé.
Marine Le Pen réplique
La présidente du Front national Marine Le Pen a parlé de propos "très graves", relevant "d’une ingérence dans nos affaires intérieures aussi outrancière qu’humiliante pour la France" dans un communiqué, se désolant du fait qu’il n’y aura aucune réaction officielle de Paris. Elle y voit une soumission de la France à l’Allemagne.