Parfois comparé à Donald Trump, le candidat populiste Rodrigo Duterte a remporté 38,6% des voix. Une victoire qui fait de lui le nouveau président des Philippines succédant ainsi à Benigno Aquino III.
Un organisme de contrôle du scrutin a annoncé ce lundi 9 mai la victoire de Rodrigo Duterte lors des élections présidentielles aux Philippines.
Un mandat accepté avec humilité
L’homme de 71 ans, maire de Davao, la grande ville du sud depuis 20 ans, a déclaré accepter ce mandat du peuple avec une extrême humilité. Les résultats publiés par le PPCRV, organisme de contrôle des élections de l’Église catholique et relayés par Le Point ont révélé que Rodrigo Duterte a remporté 38,6 % du scrutin. À la seconde place se trouvait Mar Roxas, le candidat soutenu par le président sortant Benigno Aquino III, avec 23,12 %. Il a été suivi par la sénatrice Grace Poe qui a bénéficié de 21,76 % des votes. En vertu du système électoral philippin, le candidat ayant obtenu la majorité des voix, même sans majorité absolue, est élu président des Philippines.
Le "Trump philippin"
Le candidat populiste souvent surnommé le "Trump philippin" a promis lors de sa campagne d’assassiner des dizaines de milliers de criminels, ou encore d’éliminer un Congrès qui n’obéirait pas. Au cours de ses meetings, il a également assuré qu’il allait mettre fin à la corruption et au crime, un discours qui a surtout séduit les jeunes. Rodrigo Duterte n’a pas non plus hésité à traiter le pape François de "fils de pute" pour avoir causé des embouteillages lors d’une visite dans l’archipel. Des paroles qui ont affecté la population philippine dont 80% sont de fervents catholiques.
Le résultat des votes pour la vice-présidence est également très attendu. Rodrigo Duterte ainsi que les quelque 54 millions d’électeurs inscrits, les 300 parlementaires et quelque 18 000 élus municipaux devaient élire le vice-président des Philippines. La superstar des scrutins était le candidat du Sénat l’octuple champion du monde de boxe, Manny Pacquiao.