Il ne se passe pas un jour sans violences à Alep, en Syrie, depuis la fin du cessez-le-feu éphémère. La guerre a déjà fait plus de 250 victimes depuis le 22 avril.
Le chaos règne à Alep, ville martyre de Syrie, un pays ravagé par la guerre depuis déjà quelques années, rapporte Europe 1. Cette fois-ci, c’est aux rebelles qu’est attribué cette nouvelle frappe qui a coûté la vie à au moins trois personnes et blessé au moins 17 autres. Les rebelles anti-Bachar al-Assad ont bombardé un hôpital situé dans la partie contrôlée par l’armée gouvernementale, d’après l’agence officielle syrienne Sana.
"Des obus tirés par les rebelles contre l’hôpital al-Dabit, dans le quartier de la Mohafaza, au centre d’Alep", a indiqué l’agence Sana. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a confirmé ce bombardement ajoutant que les dégâts subis par le bâtiment sont très importants.
Peu avant ce bombardement, Guennadi Gatilov, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, s’est pourtant montré rassurant. Il avait assuré que la situation en Syrie allait s’améliorer. Il s’exprimait avant la rencontre entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et l’émissaire de l’ONU, Staffan de Mistura, à Moscou. Le chef de la diplomatie russe a affirmé à son interlocuteur que son pays travaillait à une résolution de la guerre en Syrie.
Le 27 avril, un raid de l’armée syrienne sur l’hôpital Al Qods et sur un immeuble résidentiel voisin dans le quartier de Soukkari, toujours à Alep, a par ailleurs causé le décès d’au moins 27 personnes, dont trois enfants, selon le bilan de la Défense civile de la ville. L’attaque de ce quartier contrôlé par les rebelles a notamment coûté la vie au dernier pédiatre de la ville, à deux infirmiers et à deux autres médecins.
Depuis le 22 avril dernier, le jour où le cessez-le-feu a été rompu, plus de 250 civils, dont une cinquantaine d’enfants, ont trouvé la mort à Alep. Les frappes sont, la plupart du temps, attribuées à l’aviation syrienne fidèle au président Bachar al-Assad. La trêve, entrée en vigueur le 27 février, est décidément fragile.