Des soldats ont été tués et 23 personnes blessées dans des attentats au Kurdistan turc. La région a été secouée par plusieur attentats, hier.
C’est à l’état-major de l’armée turque que l’on doit l’information relayée par Le Figaro aujourd’hui. L’attentat à la voiture piégée s’est déroulé hier soir à Dicle, dans le Kurdistan turc, dans le sud-est de la Turquie, une région ensanglantée par une vague de violences. L’armée turque attribue cet attentat, qui a fait un mort chez les soldats et 23 blessés d’après une source médicale, au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Hier, une série d’attentats a également eu lieu à Gaziantep, près de la frontière entre la Turquie et la Syrie. Deux policiers ont trouvé la mort dans l’explosion d’une autre voiture piégée devant le quartier général de la police. Trois soldats ont aussi été tués dans une embuscade attribuée aux rebelles kurdes dans la province voisine de Mardin. La journée d’hier a été baptisée "dimanche noir" par les médias turcs.
Une fusillade a éclaté lorsque la police a tenté d’arrêter un véhicule suspect, peu après l’attentat. Les occupants ont réussi à prendre la fuite. Selon l’agence de presse Dogan, l’attentat a fait trois blessés. La façade de l’immeuble touché par l’explosion a été recouverte d’une bâche sur laquelle a été apposé un drapeau turc.
Le Kurdistan turc vit au rythme des combats quotidiens entre forces de sécurité turques et rebelles depuis la reprise des hostilités l’été dernier qui a mis fin aux négociations de paix entre Ankara et le PKK. La rébellion kurde a fait plus de 40 000 morts depuis 1984.