La présidente brésilienne Dilma Rousseff est sur le point d’être écartée. La crise politique est à son comble, à moins de trois mois du coup d’envoi des Jeux olympiques de Rio.
Le Brésil est à un tournant de son histoire, commente Le Figaro. En effet, le Sénat va approuver aujourd’hui l’ouverture d’un procès en destitution de la présidente Dilma Rousseff, accusée de maquiller les comptes publics. Les sénateurs se sont prononcés très tôt ce matin en faveur de l’ouverture d’un procès par 41 voix sur un total de 87. Le vote officiel est prévu dans le courant de la journée. Les députés ont approuvé le 17 avril à une écrasante majorité la procédure de destitution.
Après la destitution de la présidente Dilma Rousseff, c’est le vice-président Michel Temer, membre du Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB) qui assurera les fonctions de chef d’État. Au Brésil, en procès de destitution d’un président de la République peut durer six mois.
Les sénateurs brésiliens sont en réunion depuis hier pour examiner la question de la destitution de la présidente Dilma Roussef. Chaque sénateur avait un quart d’heure pour s’exprimer devant ses pairs. L’impopulaire dirigeante de gauche, une ancienne guérillera torturée sous la dictature militaire, serait alors écartée du pouvoir pendant un maximum de 180 jours en attendant le jugement final.
Toute l’élite politique brésilienne éclaboussée par des scandales
À moins de trois mois du lancement des jeux Olympiques de Rio de Janeiro, le 5 août, les Brésiliens sont suspendus aux incessants rebondissements de la crise politique et de l’énorme scandale de corruption Petrobras qui éclabousse désormais pratiquement toute l’élite politique du pays. La capitale Brasilia vit des heures de fin de règne. Les ministres font leurs cartons et le Parlement est paralysé.
Depuis quelques jours, l’agenda de Dilma Rousseff se limite à des cérémonies de remises de logements sociaux au cours desquelles elle se dit invariablement victime d’un "coup d’État parlementaire". Le Brésil est empêtré depuis l’année dernière dans la pire récession depuis des décennies, sur fond d’envolée de la dette, des déficits publics et du chômage.