Le procureur général du Brésil a demandé l’ouverture d’une enquête pour obstruction de la justice sur la présidente Dilma Roussef. L’ancien président Luiz Inacio Lula da Silva est également visé.
Les choses se compliquent pour la présidente brésilienne Dilma Rousseff, annonce le site 20minutes.fr. En effet, le procureur général du Brésil Rodrigo Janot a demandé à la Cour suprême d’ouvrir une enquête pour obstruction de la justice à son encontre. L’ancien président Luiz Inacio Lula da Silva est également visé, ainsi que trois ministres influant du Parti des travailleurs formant la garde rapprochée de la présidente. Il s’agit de son chef de cabinet Jaques Wagner, le ministre attaché à la présidence, Ricardo Berzoini, et celui de la Communication sociale et trésorier de sa campagne électorale de 2014, Edinho Silva.
Cette demande d’ouverture d’enquête constitue une nouvelle évolution de la grave crise politique que traverse le Brésil, le pays qui accueillera les Jeux olympiques au mois d’août. La nomination de Luiz Inacio Lula da Silva comme chef de cabinet par Dilma Rousseff, bloquée par le tribunal suprême fédéral, est au centre des soupçons du procureur Janot. Cette nomination avait pour objectif de perturber les investigations sur Luiz Inacio Lula da Silva, qui est empêtré dans le scandale de l’entreprise publique pétrolière Petrobras.
Parmi les personnes visées figurent aussi des personnalités du grand parti centriste PMDB du vice-président Michel Temer, appelé à assumer la présidence dès la semaine prochaine si Dilma Rousseff est écartée provisoirement du pouvoir par le Sénat dans le cadre de sa procédure de destitution. "La demande vise à les inclure dans l’enquête principale pour association de malfaiteurs" sur les détournements de fonds systématiques au sein du groupe pétrolier étatique Petrobras et leurs ramifications politiques, a déclaré un porte-parole du tribunal suprême fédéral.
Si cette demande du procureur Janot est acceptée, il y aura plus de 70 personnes impliquées dans ce procès". Luiz Inacio Lula da Silva est directement visé comme l’un des principaux responsables d’une "organisation criminelle qui n’aurait pu fonctionner pendant autant d’années de manière aussi étendue et agressive au sein du gouvernement fédéral sans qu’il y ait participé", selon le procureur Janot dans un extrait de sa demande.