La flamme olympique est arrivée hier à Brasilia. Elle va sillonner tout le Brésil pendant 94 jours, dans un climat de très forte tension politique lié à la procédure de destitution parlementaire à laquelle est confrontée la présidente Dilma Rousseff.
La présidente du Brésil Dimla Rousseff espère que la pression va retomber sur elle avec les Jeux olympiques de Rio, observe le site metronews.fr. En effet, à 94 jours de la cérémonie d’ouverture, le climat politique est très tendu dans le pays. La présidente brésilienne fait face à une procédure de destitution parlementaire. L’arrivée de la flamme olympique est presque éclipsée par la crise politique que connaît le pays.
Dimla Rousseff a tout de même tenu à réceptionner la flamme olympique qui va parcourir des milliers de kilomètres à travers plus de 300 villes. Cela pourrait être l’un de ses derniers actes symboliques. La dirigeante est empêtrée dans un scandale de corruption, un phénomène qui touche une grande partie de la classe politique brésilienne. Les manifestations se poursuivent dans le pays. C’est dans ce contexte d’extrême tension que le pays s’apprête à accueillir les 31e Jeux olympiques, les premiers en Amérique du Sud.
La flamme olympique passera par des rituels indigènes, voguera à bord d’un canoë, fera du cheval, sera suspendue à un hélicoptère ou plus simplement portée à pied par l’un des 12 000 relayeurs, jusqu’à son arrivée le 5 août dans le stade Maracana de Rio. C’est Fabiana Claudino, capitaine de l’équipe du Brésil féminine de volley double championne olympique en titre, qui a été choisie pour être la première relayeuse de la flamme à Brasilia qui a été allumé en Grèce, sur le site antique d’Olympie, au mois d’avril.
"Nous traversons une période très difficile, vraiment critique de l’histoire du pays et de l’histoire de la démocratie, mais le Brésil saura offrir le meilleur accueil aux athlètes et aux visiteurs étrangers", a affirmé Dilma Roussef au moment de réceptionner la flamme olympique.
La dirigeante a de fortes chances d’être mise à l’écart du pouvoir par le Sénat brésilien pendant 180 jours au plus. Elle ne devrait donc pas assister aux Jeux en tant que présidente. Cela la rend "très triste", parce qu’elle a "déployé de grands efforts pour la tenue de ces Jeux olympiques de Rio", a-t-elle dit sur CNN.
Sou negra, mulher, brasileira e atleta. A emoção de representar o povo brasileiro na chegada da chama olímpica... pic.twitter.com/XSIS04nt1n
— Fabiana Claudino (@FabianaClaudino) 3 mai 2016