L’ancienne star du ’Cosby Show’ a reconnu avoir drogué deux jeunes femmes pour avoir des relations sexuelles avec elles, notamment en 1976 et en 2004.
L’Associated Press a dévoilé une déposition enregistrée en 2005 dans laquelle Bill Cosby, 78 ans, a confié avoir drogué la canadienne Andrea Constand. Cette dernière accusait la star américaine de lui avoir donné ’quelque chose’ avant de la violer en 2004. Ils ont fait connaissance à l’Université Temple, et l’homme a expliqué dans des propos rapportés par Les Inrocks : "Nous avons parlé de l’université Temple. Puis je suis monté prendre trois cachets. C’est l’équivalent d’une dose et demie. Je les lui ai donnés car elle me disait être stressée. Elle les a pris avoir les avoir examinés". Le principal intéressé de reconnait les faits et raconte " Je ne l’entends rien dire. Je ne sens pas qu’elle proteste. Donc je continue et j’arrive dans cette zone entre la permission et le rejet. Et je ne suis pas arrêté".
Lors de la déposition, Bill Cosby a également raconté qu’il se fournissait en Quaaludes (un puissant barbiturique) chez son médecin dans les années 70, et pendant les soirées, il en distribuait. Il a admis avoir utilisé ces médicaments pour avoir des relations sexuelles avec des femmes. Therese Serignese était l’une de ces dernières. A l’époque, elle avait 19 ans. "Elle m’a rejoint dans les coulisses, je lui ai donné des Qualuudes, on a eu une relation sexuelle", a raconté Bill Cosby, dans des déclarations reprises par Paris Match. Et l’accusé a affirmé que la jeune femme était consentante pour avoir une relation sexuelle.
Andrea Constand était la première victime de Bill Cosby à s’être manifesté en 2006. Elle avait porté plainte contre l’acteur mais celui-ci avait obtenu un non-lieu. Ensuite, une dizaine de d’autres femmes sont sorties de l’ombre, accusant elles aussi la vedette d’agression sexuel. En somme, c’est environ 50 femmes qui seraient concernées. Comme la majorité des faits remontent à plusieurs décennies, ils sont prescrits et ne peuvent guère faire l’objet de poursuites judiciaires.
Enfin, le tribunal a décidé que les éléments réunis par le procureur justifiaient la tenue d’un procès au pénal.