Polémique autour de la candidate sélectionnée pour remplacer Sudel Fuma à l’Université.
La nomination de Virginie Chaillou-Atrous au poste laissé vacant par le défunt Sudel Fuma - maître de conférence en histoire de l’esclavage, de l’engagisme et de l’économie dans les colonies du sud-ouest de l’océan Indien au 18e et 19e siècle - a provoqué la colère du Crefom (Conseil Représentatif des Français de l’Outre-mer) qui reproche à l’Université de La Réunion de l’ingérance au niveau du comité de sélection des professeurs.
Le professeur Prosper Ève est l’ancien président du comité de sélection chargé de choisir les candidats. Le comité a été défait puis recomposé par le président de l’Université, selon le professeur.
"L’année dernière, un des membres extérieurs a fait pression pour essayer de savoir si ici à La Réunion, on avait un candidat. C’était une question indécente, déplacée."
Pour le président du Crefom, il y a eu des irrégularités. Il s’agirait selon lui d’une inégalité de traitement entre candidats réunionnais et métropolitains. Selon lui, la nomination de la Nantaise Virginie Caillou-Artou résulte d’un arrangement.
"Le réseau des petits amis, le réseau des relations. Ce sont ces réseaux-là qui font qu’aujourd’hui, en Outre-Mer, rien ne fonctionne comme ailleurs", déplore Patrick Karan, président du Crefom.
Le candidat réunionnais plus diplômé que la candidate nantaise aurait été écarté à cause de ses origines, selon le Crefom.
Le conseil assure ne pas mener un combat idenditaire : "Le débat n’est pas de savoir si cette candidate est qualifiée ou pas. Dans l’hexagone, elle n’aurait pas été nommée, on aurait choisi le candidat qui a le plus de titre. Cette candidate est titulaire d’une thèse, l’autre candidat qui a été rejeté est titulaire du Capes, de l’agrégation et d’une thèse. Et pourtant, sa candidature n’a pas été retenue."
Le membre du Crefom (Conseil Représentatif des Français de l’Outre-mer) et les universitaires montés au créneau veulent obtenir des réponses de la présidence de l’Université.