Ce mardi 17 mai marque la journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie. À cette occasion, une charte médias a été signée à la mairie de Saint-Denis. Cette année avec la nouvelle structure OriZo , créée en 2015, l’accent est mis sur le sens des mots, dont l’"homophobie".
Comme chaque année depuis cinq ans, La Réunion célèbre l’IDAHOT : Journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie. En cette journée mondiale, le président de la fédération Total Respect pour l’Océan Indien, Stéphane Ducamp, s’est exprimé sur l’homophobie.
L’homophobie à La Réunion
Alors que la loi pour le mariage pour tous remonte à près de 3 ans, l’homosexualité n’est pas toujours bien acceptée dans la société Réunionnaise.
"À La Réunion, il y a une centaine de suicides" par an. 40% sont liés aux orientations sexuelles.
Le sujet de l’homosexualité reste tabou pour certaines personnes et il est donc essentiel de briser le silence. On relève une "pression sociale très forte […] et les gens préfèrent se cacher" confie Stéphane Ducamp. Sur l’île, il y a une "homophobie publique faible."
Avec la nouvelle structure OriZon, l’accent est mis sur le sens des mots. Le président de la fédération Total Respect pour l’Océan Indien insiste sur sa définition réelle de l’homophobie en précisant qu’elle se traduit sur les discriminations professionnelles. C’est donc "le refus de donner une tâche à faire, refuser l’avancée professionnelle et obliger les gens à se mettre de côté."
"Je ne souffre pas de mon exposition médiatique"
À l’occasion de cette journée mondiale, une charte destinée à la presse, intitulée "les médias contre l’homophobie" a été signée à 10h à la mairie de Saint-Denis. Cette charte médias est soutenue par le Cevif, l’Association RIVE, le Planning Familial, l’ordre des Sage-femmes de La Réunion, le CRIJ Réunion et la Fédération Total Respect.
Pour Stéphane Ducamp qui défend cette charte, les médias Réunionnais sont "positifs par rapport à la population LGBT" (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres). Avant d’ajouter qu’en Guyane, en Martinique et en Guadeloupe ses équivalents utilisent des pseudonymes et "évitent d’intervenir publiquement." Des médias Réunionnais qui portent donc un message de tolérance.
Pour rappel, la journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie a été mise en place le 17 mai suite au retrait de l’homosexualité dans le registre des maladies mentales le 17 mai 1990 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).