Clara Derfla est davantage connue pour son engagement syndical en faveur des travailleurs. Mais en cette Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie, la jeune femme parle aujourd’hui de son homosexualité assumée et porte la voix de toutes les victimes de discriminations.
En acceptant de livrer son témoignage, Clara Derfla lance un message aux homosexuels, en leur disant qu’il ne faut pas qu’ils se sentent coupables vis-à-vis de leur orientation sexuelle.
"Il faut pas que zot i sent a zot coupable de quoi que ce soit. Être homosexuel, i veut pas dire que zot néna pas un coeur, zot lé pas bon, pas compétent... Au contraire, il faut sort là-dedans. I faut voir justement que néna ces croyances limitées en face. Et de dire à nous que i faut que nou arrêt de croire que c’est bana que n’a raison."
En tant que personnage public, Clara Derfla a été sollicitée par des homosexuels qui lui ont fait part des réflexions qu’ils subissent au quotidien.
"Par contre c’est vrai que, vu ma fonction, moin n’a eu des gens que lé venu vers moin, des homosexuels que zot n’a subi des assauts de zot employeur, où même des collègues, par rapport à zot orientation sexuelle."
Pas facile d’en parler, encore moins de s’exposer au tribunal
"C’est vrai que le fait que zot i coné que mi lé homosexuelle aussi lé plus facile à ces gens-là de venir jusqu’à moin. Mais après, faire la démarche, c’et un peu comme le harcèlement moral, les gens néna un peu de mal à aller vraiment lutter, aller au tribunal, pour expose ça. Parce que c’est justement aller parler de zot homosexualité, lé parfois difficile pour certains."
Pour Clara Derfla, être homosexuel, c’est être une personne comme les autres.
"Mi lé homosexuelle, mais ce n’est pas pour ça que mi gaign pas aide do moun, c’est pas pour ça que mi aime pas do moun. C’est pas pour ça que do moun i aim pa moin. Et voilà, ma sexualité c’est mon problème, à ma caz, avec ma femme, et puis c’es tout."