L’Agence Régionale de la Santé (ARS OI) vient de dévoiler le dernier bilan portant sur la propagation du virus de la dengue sur l’île. 146 cas autochtones de dengue ont été confirmés à La Réunion et la situation épidémologique s’intensifie. Le niveau d’alerte a été renforcé sur toute l’île.
Le dispositif ORSEC : ce qui change au niveau 2B
L’ARS-OI rappelle que le plan de lutte contre la dengue et le chikungunya est un "dispositif spécifique du plan ORSEC départemental qui décrit l’organisation de la lutte contre ces maladies transmises par les moustiques, et les différents niveaux de risque en fonction du contexte épidémiologique".
Le niveau d’alerte 2B correspond à une intensification de la circulation virale, risquant d’évoluer vers une épidémie. Ce niveau prévoit notamment :
- le renforcement des actions de salubrité publique de niveaux communal et intercommunal sur l’ensemble du territoire ;
- la préparation à la mobilisation de renforts (Conseil Régional, Conseil Départemental, Communes et intercommunalités, SDIS, …) en vue de leur éventuelle mobilisation en cas de déclenchement du niveau épidémique ;-
l’information des professionnels de santé et la préparation des établissements de santé à faire face à une situation épidémique.
L’Agence Régionale de la Santé (ARS OI) annonce que "l’ensemble du dispositif sera présenté lors de la séance plénière du Groupement d’Intérêt Public- LAV Réunion qui se tiendra le 11 mai prochain et regroupera, sous la présidence du Préfet et en présence du Directeur Général de l’ARS, l’ensemble des collectivités locales et partenaires impliqués dans la lutte contre les moustiques et la prévention de la dengue".
Des gestes simples à adopter
Le moustique tigre ou Aedes albopictus, pond dans de petites collections d’eau stagnante, souvent créées par l’Homme autour de son habitation.
Pour être pleinement efficaces, les actions menées par le service de lutte anti-vectorielle de l’ARS OI et de ses partenaires doivent être complétées par une participation active de l’ensemble de la population dans la mise en œuvre des mesures de prévention.
Ces recommandations s’appliquent plus particulièrement, aux habitants des communes concernées et surtout ceux vivant dans les quartiers où le virus circule actuellement :
- Eliminer les gîtes larvaires dans son environnement (vider les soucoupes, vérifier l’écoulement des gouttières, respecter les jours de collecte des déchets, vider les petits récipients, …),
- Se protéger des piqûres de moustiques (utilisation de répulsifs, port de vêtements longs), y compris quand on est malade pour ne pas contaminer son entourage.
- Consulter rapidement un médecin, en cas d’apparition de fièvre, éventuellement associée à des maux de tête, douleurs musculaires, éruptions cutanées …
Selon l’ARS-OI : cette lutte collective est le moyen le plus efficace pour limiter les risques de propagation de la dengue au sein de la population.