Le sénateur et président de la Région Réunion évoque l’actualité politique du moment, les pistes de réflexion de la Droite pour 2017, la Nouvelle Route du Littoral mais aussi le choix du remplacement de Sudel Fuma au poste de maître-conférencier à l’Université de La Réunion.
Le sénateur et président de la Région Réunion, Didier Robert, est l’invité politique du dimanche sur le Journal Télévisé d’Antenne Réunion.
Polémique à l’université
"Il y a aujourd’hui à La Réunion des hommes et des femmes de compétence et d’expérience qui sont à mêmes et capables de prendre des responsabilités. C’est le cas sur ce poste de Sudel Fuma. En plus, il y a une dimension symbolique très forte concernant le sujet qui est concerné : l’engagisme, l’esclavage. Je crois qu’il y a de la part du président de l’université, une erreur commise sur ce dossier."
"Comme pour la nomination du directeur du CHU qui faisait consensus et le gouvernement a traîné en longueur."
Visite de Nicolas Sarkozy
"C’est le président de la famille politique qui est venu à La Réunion pour marquer deux éléments forts. La reconstruction du parti, c’est une réalité : il y a davantage de militants, d’acteurs qui s’engagent. Et ensuite, travailler à un projet parce que dans un an - si les Réunionnais et les Français nous accordent leur confiance - il faudra aller jusqu’à l’alternance parce que nous en avons assez de cette politique menée par François Hollande, assez de ce gouvernement socialiste qui a complètement abandonné l’Outre-Mer."
"Nous nous sommes battus pour les Régionales et les Départementales pour faire valoir un certain nombre de sujets à La Réunion pour une dynamique de développement qui serve à l’emploi. Je serai vigilant sur l’expérimentation : Comment faire en sorte que nous puissions mieux accompagner les entreprises ? Cela passe par une révolution sociale et fiscale et par une zone franche globale, un meilleur aménagement du territoire et la capacité des entreprises à s’exprimer à l’échelle de l’océan Indien."
Le projet des Républicains
"Il faut faire ce que nous essayons de faire avec la Région. Il faut une politique de grands chantiers qui permet d’accompagner le BTP. Il faut continuer à investir et être des facilitateurs dans des secteurs prioritaires : l’agriculture, l’agroalimentaire, le numérique, le tourisme, le développement durable. Il faut que Paris comprenne qu’en accompagnant les entreprises, nous pourrons créer plus d’emplois."
"Ce soutien (à François Fillon, ndlr) est plus jamais d’actualité. S’il y a des primaires, c’est pour permettre que les uns et les autres puissent s’exprimer. C’est une image que nous pouvons rendre à ce parti qui aura réussi à ce qu’il y ait une diversité de candidature, d’idées et de projets. L’essentiel, c’est qu’il y ait une action volontariste et engagée auprès de celui qui aura été choisi."
"Chacun se déclarera dans les semaines et les mois qui viennent. Attendons de savoir si Nicolas Sarkozy est candidat à ces primaires. Les 20 et 27 novembre prochains, ceux qui voudrons s’exprimer le feront. Et il y aura un consensus et une unanimité qui devra se retrouver derrière celui qui sera retenu."
Tensions à Mayotte
"Je suis peiné et presque en colère. La départementalisation est un droit qui a été posé. Depuis 4 ans, le gouvernement n’a rien mis en oeuvre de manière sérieuse pour que cette départementalisation puisse être une solution. Où est la ministre des Outre-Mer aujourd’hui ? La situation est aujourd’hui dégradée, des hommes et des femmes et des enfants sont bousculées et peut-être pire."
"La première chose : il faut que le gouvernement prenne ses responsabilités et que les députés socialistes puissent interpeller leur gouvernement et dire que c’est d’abord la sécurité des hommes et des femmes qui doit pouvoir être respecté."
"Il faudra revoir le calendrier de la départementalisation. Avant d’aborder ces éléments de fond, il faut permettre à toutes ces personnes - quelque soit leur origine - de pouvoir vivre en paix."
Aéroport de Pierrefonds
"Il y a la volonté de dire les choses telles quelles sont. Il y a un vrai problème aujourd’hui. Il n’y a pas eu de projet, de dynamique, depuis 7 ou 8 ans. Dans ce syndicat, il y a 11 communes, le département, la Région. Comment voulez-vous qu’il n’y ait pas cacophonie ?"
"Le syndicat mixte aurait du pouvoir proposer un projet. Cela n’a pas été le cas. La proposition que je formule est que la Sematra directement ou indirectement puisse reprendre en main la gestion de Pierrefonds. Qu’il puisse y avoir des lignes nouvelles en complémentarité et aussi la création d’une compagnie low-cost à Pierrefonds. Ces éléments doivent permettre de lancer le développement de l’aéroport."
La délégation réunionnaise à Boeing
"Quel est le vrai sujet ? Nous avons une compagnie réunionnaise qui en 2012 a essuyé une tempête terrible avec le risque de remettre en question l’existence même. En 4 ans, l’ensemble du personnel a réussi à faire en sorte que cette compagnie soit dans une logique de développement."
"Il y a l’acquisition de deux compagnies. Il y aura le remplacement des 777. La logique est de faire en sorte que Air Austral continue d’être une compagnie de concurrence pour éviter le monopole. C’est faire en sorte que Air Austral ouvre le reste de l’océan Indien."
"La grande majorité de la délégation ce sont des employés d’Air Austral : une quarantaine de personnes ; une quinzaine de journalistes et une dizaine d’élus, des membres du conseil d’administrations et des employés de Boeing."
"L’ensemble des frais ont été pris en charge par Boeing et par Air Austral."
"Il fallait une présence des élus. Ce sont les Réunionnais qui sont les premiers actionnaires d’Air Austral à travers le conseil départemental et le conseil régional."
Madagascar/Réunion/Canton
"C’est un sujet qui est posé aujourd’hui et d’avoir une liaison entre Saint-Denis et de Canton en Chine. Nous travaillons sur cette liaison avec Madagascar. C’est parce que dans la logique du développement du tourisme, il faut que nous continuons à être présents sur les marchés traditionnels et que nous ne délaissons pas les nouveaux marchés."
Méga-barge Zourite
"C’est une première mondiale avec des prouesses technologiques. C’est un chantier exemplaire à bien des égards. C’est le moment d’enclencher les travaux du grand Viaduc qui vont durer deux ans qui nous amène à une livraison vers 2019 en raccord avec les autres opérations."
Nouvelle Entrée Ouest
"Nous allons nous retrouver avec l’État, la mairie de Saint-Denis et la Région pour finaliser la convention d’action parce qu’il faut avoir ce programme d’ensemble défendu par la ville de Saint-Denis sur le Barachois et assurer la jonction entre la Nouvelle route du Littoral et Saint-Denis. Nous serons en maîtrise d’ouvrage pour la première partie et ensuite en co-maîtrise d’ouvrage avec la mairie de Saint-Denis."