Le président des Républicains en visite éclair à La Réunion. Il intervenait en direct dans le 19h d’Antenne Réunion, depuis le Ciné Cambaie de Saint-Paul.
Blocage des raffineries, pénurie de carburant... Même si tous les dépôts pétroliers en France ont été débloqués, sauf un. Face à ces tensions sociales en France pour dire non à la loi Travail. "Lui président", comment aurait-il réagit ?
"Je ne penses pas que les Français qui manifestent disent non à la loi El Khomri : Il a rien dans cette loi. Donc ce n’est pas la peine de se mobiliser contre elle ; il n’y a plus rien. En fait ils disent non à quoi : au mensonge. Jamais François Hollande n’a dit à ses électeurs qu’il réformerait la loi sur le travail. Il a dit tout le contraire, souvenez-vous : il n’y avait pas de crise, pas de problème, tout était de ma faute. Avec lui, tout serait facile. Il paye le résultat du mensonge. Le mensonge crée de la désespérance. Tous les syndicats ont appelé à voter pour lui. Et aujourd’hui, la CGT manifeste contre un président q’elle a aidé à gagner. Il a menti. Il ne peut plus gouverner. La situation c’est le blocage. Y compris à mon époque, quand il y avait des manifestations, les gens rentraient chez eux, il n’y a pas eu de violence. De plus , le 49.3 c’est une erreur. Il y a problème d’autorité dans le pays et un sentiment d’anarchie."
Nicolas Sarkozy, un "Européen en Asie"...
Le 18 mai dernier il avait déclaré qu’il se sent Européen en Asie, Français en Angleterre, et Parisien "en France et en province". Et à La Réunion, comment se sent-il ?
"Je reviens ici la tête haute. Moi je n’ai pas menti"
"J’aime votre île, sinon je n’y serez pas revenu. J’aime cet océan Indien, ce bout de France... En 20 12, je n’ai pas toujours été compris des Réunionnais, mais je n’ai pas menti. Je leur dit que je reviens ici la tête haute pour dialoguer avec eux, les écouter, pour leur proposer des solutions d’avenir".
Et de rappeler les enjeux qui concernent notre île. “Le premier problème de La Réunion, c’est l’emploi. L’enjeu c’est d’en créer. C’est la raison pour laquelle j’ai proposé une zone franche globale avec zéro charge et zéro prélèvements fiscaux. Mais aussi une zone franche douanière, pour faire comme vos voisins (NDLR : l’Ile Maurice) des ports francs, qui permettraient aux touristes de consommer hors TVA, à La Réunion”.
"Le moment venu, la famille sera rassemblée"
Il explique les raisons qui le laissent à penser qu’il est le candidat de la droite capable de " redresser La France", et donc La Réunion.
"Je crois au travail, au mérite, à l’effort. Je pense que l’avenir pour les jeunes réunionnais, ce n’est pas qu’on leur propose un RSA jeune. Pour qu’à l’arrivée, un jeune de 18 ans gagne plus qu’un agriculteur à la retraite. Qui me soutient ?J’ai passé ma journée avec des élus, qui sont à mes côtés, qui sont des amis en qui j’ai confiance. Le moment venu, la famille sera rassemblée".
"Le moment venu, je dirais quelle est ma passion pour la France"
Nous sommes à J -330 avant la présidentielle de 2017. L’occasion de demander s’il s’agit du futur candidat à la primaire de la Droite qui s’adresse aujourd’hui devant sa famille politique à La Réunion.
"Je suis là en tant que chef de l’opposition. Ma responsabilité c’est de conduire l’opposition, de préparer un projet d’alternance. Je suis là au service de la famille politique, qui incarne aujourd’hui l’opposition républicaine. Le moment venu, je dirais aux Français quelle est ma passion pour la France... Et quelle est ma décision sur ce sujet".
"Pas question de toucher la surrémunération pour tous ceux qui la touchent"
La surrémunération des fonctionnaires en Outre-mer, coûte plus d’1 milliard d’euros à l’État chaque année, selon un rapport de la Cour des Comptes.
"Il n’est pas question de toucher la surrémunération pour tous ceux qui la touchent (...).Pour les nouveaux entrants, on en discutera tranquillement."
Tension à Mayotte : "Il faut modifier le droit du sol"
Dans la zone océan Indien, Mayotte en pleine crise sociale et sous tension. Mayotte. La départementalisation de Mayotte, c’est lui qui l’avait souhaité… Le 101e département français au bord de l’explosion.
"La départementalisation,ce n’est pas moi qui l’ai souhaité. C’est moi qui l’ai fait. Tous les présidents de la République, de François Mitterand à Jacques Chirac, avaient promis la départementalisation. J’ai tenu cette promesse".
Et de mettre en avant des propositions pour désamorcer la situation. "Prendre d’urgence contact avec le gouvernement comorien pour financer un plan de développement des Comores, notamment avec l’installation de maternités pour que toutes les femmes comoriennes ne cherchent pas à accoucher à Mayotte. Il faut modifier le droit du sol de façon à que ce soit une présomption et non plus un droit absolu."
Retrouvez l’intégralité de l’interview de Nicolas Sarkozy, le président des Républicains, dans la vidéo ci-jointe.