La Loi El Khomri qui veut réformer les textes cadres du travail en France. Les débats ont commencé dans l’Assemblée Nationale. La Réunion compte 7 députés, quelle est leur position ?
Le gouvernement souhaite faire passer la Loi El Khomri. Le texte veut revenir sur plusieurs règles du Code du travail notamment sur les conditions des licenciements économiques, de l’octroi des heures supplémentaires et les conditions d’attributions des indemnités prud’hommales.
Au niveau national, de nombreuses manifestations se sont déroulées à plusieurs reprises ces derniers mois. Elles ont aussi eu un écho au niveau local comme récemment le 28 avril et le 1er mai.
Ceux qui vont s’opposer :
En direct sur le plateau du Journal Télévisé d’Antenne Réunion, le député-maire de Saint-Joseph, Patrick Lebreton, a exprimé son désaccord avec ce choix politique : "Nous n’avons pas voté pour François Hollande pour porter une loi pour le Médef qui vient casser toute l’architecture du Droit du travail. Dans l’état actuel des choses, je suis totalement contre. Je lance un appel solennel aux parlementaires socialistes pour leur dire que nous avons le devoir de voter contre cette loi du Médef. Je n’ai pas voté pour cela. Il est clair que j’irai contre cette loi."
De son côté, la députée Huguette Bello a aussi indiqué son refus de soutenir cette loi qui pointe du doigt un texte à vise à faire passer les accords d’entreprise au-dessus de la loi : "Les accords de branche et la loi sont précisément là pour rééquilibrer une relation structurellement déséquilibrée", a-t-elle déclaré dans l’hémicycle.
Ceux qui vont la soutenir :
Philippe Naillet - remplaçant Éricka Bareigts devenue secrétaire d’État - a lui expliqué qu’il y avait encore du travail à faire : "Ce texte - par rapport au premier - contient des avancées. Mais il n’est pas parfait. Le travail législatif doit permettre de l’améliorer", a-t-il affirmé sur le plateau du Journal Télévisé d’Antenne Réunion. Le député socialiste devrait voter le texte final.
Tout comme une autre parlementaire socialiste, Monique Orphé : "Ce sera la première manifestation de l’histoire, que notre débat manifeste l’écoute et la reconnaissance des aspirations de notre territoire", a-t-elle lancé dans l’hémicycle.
De son côté, Jean-Jacques Vlody ne s’est lui pas encore prononcé. Mais le député a soutenu plusieurs amendements au texte et pourrait donc être enclin à voter une Loi qu’il a aidé à modifier.
Ne se prononcent pas
Le député-maire de Saint-Benoît, Jean-Claude Fruteau comme Thierry Robert, député-maire de Saint-Leu, n’ont pas encore défini leur position et surveillent le déroulé des débats en attendant de prendre connaissance du texte final.