Anne et son mari font partie des 87 personnes tuées au Bataclan lors des attentats du 13 novembre. Ses parents étaient installés aux Avirons à l’époque. 6 mois après le drame, ils s’expriment sur leur quotidien et le suivi offert par les services de l’État.
Anne et Pierre-Yves étaient au Bataclan le vendredi 13 novembre au soir aux alentours de 21 heures pour assister au concert des Eagles of Death Metal.
Comme 87 autres personnes, le couple n’a pas survécu à l’attentat terroriste perpétré par trois hommes qui ont été tués lors de l’assaut des forces de l’ordre.
Anne avait vécu à La Réunion comme ses parents qui étaient à l’époque installés aux Avirons. Ils s’étaient exprimés au micro d’Antenne Réunion quelques jours après le drame. Ils sont depuis retournés en métropole.
Six mois après les terribles attentats du 13 novembre et le décès de leur fille, ils racontent leur quotidien à Antenne Réunion dans un courrier.
"Ce vendredi 13 mai, six mois exactement après les attentats de Paris, est une date qui résonne douloureusement pour nous."
La réactivité des autorités
"Nous considérons avoir été particulièrement bien entourés, dans les jours qui ont suivi le 13 novembre 2015, par Julie Bouaziz de la préfecture de La Réunion et Emmanuel Provin du ministère des Outre-Mer qui a assuré personnellement nos transferts entre l’aéroport et notre hôtel, et par Michelle Massari du conseil départemental de la Réunion qui s’est mise à notre disposition pour la logistique sur place. Nous n’oublions pas non plus les attentions reçues de la compagnie Air France."
"À Paris, nous avons reçu une assistance psychologique, lors de notre difficile passage à l’institut médico-légal. Nous avons alors été mis en relation avec Anne Decre de la FENVAC (Fédération Nationale des Victimes d’Attentats et d’Accidents Collectifs)."
Le soutien à La Réunion
"Une fois rentrés à la Réunion, nous avons été mis en relation avec la cellule d’urgence médico-psychologique (CUMP) où nous avons reçu très régulièrement pendant quatre mois une assistance psychologique."
"Nous avons également été contactés et conseillés à la Réunion par la cellule d’aide aux victimes de Saint-Pierre (ARAJUFA) dont la responsable, Madame Nayagom continue à se tenir informée de notre situation."
"La cérémonie organisée avant notre départ par la municipalité des Avirons nous a particulièrement touchés."
L’aide des proches
"Il ne faut pas oublier l’aide morale reçue de la famille et des amis, mais aussi de très nombreuses relations, de personnalités politiques, voire de personnes parfaitement inconnues, de toutes tendances politiques ou religieuses, tant à la Réunion qu’en métropole et à l’étranger."
Douleur et colère
"Notre colère demeure, car nous pensons que nos enfants ont été insuffisamment protégés et nous en rendons responsables nos gouvernants actuels mais également ceux qui les ont précédés. Nous l’avons écrit à Monsieur le président de la république."