Jean-Pierre Rivière, secrétaire général UIR-CFDT, s’exprime sur le plateau du Journal Télévisé d’Antenne Réunion au sujet de la Loi El Khomri et des relations entre syndicats.
Secrétaire Général UIR-CFDT, Jean-Pierre Rivière, est l’invité du dimanche au Journal Télévisé d’Antenne Réunion.
Pas de défilé au 1er mai
"Ça fait déjà quelques années que nous faisons ce pique-nique. En janvier, février nous posons la question à nos membres : Voulez-vous faire un défilé ou un pique-nique revendicatif ? C’est la même réponse chaque année. Le pique-nique du 1er mai, c’est un lieu où l’on rencontre d’autres militants et on discute pas seulement de la Loi El Khomri, la formation professionnelle, c’est un vrai lieu de débat."
Tensions entre syndicats
"Il y a des divergences de point de vue et même d’une conception du syndicalisme. Mais on se retrouve dans d’autres instances."
"Le juge de paix sera en 2017 la détermination de la représentativité. On dira à La Réunion quel syndicat est 1er, 2è, 3è au niveau du vote des salariés et on verra quelle vision du syndicalisme ressort."
Loi El Khomri
"La CFDT nationale se participe pas à l’intersyndicale. C’est le conseil syndical n’a pas dit de ne pas faire grève. Ce sont les représentants de notre syndicat qui ont décidé. Mais nous avons écrit aux députés, nous profitons du débat."
"Sur le plafonnement des indemnités prud’hommales, c’est un référentiel qui sera dans la loi. La compensation financière ne se faisait que selon l’ancienneté quelque soit le préjudice subi. Cette modification des barèmes a été retiré : ça va être un référentiel qui sera donné aux juges prud’hommaux pour fixer le quantum des dommages."
Possible grève ?
"Manifester aux côtés des autres syndicats, il faut voir. Il faut être honnête, le fossé est large. Revenir aux autres syndicats, ça me semble compliqué."
"Si nous n’avons pas satisfaction au niveau des débats parlementaires, nous prendrons nos responsabilités et nous irons dans la rue."
Demandes de la CFDT
"Nous venons de fêter nos 70 ans de la départementalisation. Nous sommes un département où les conventions collectives nationales ne sont pas appliquées. C’est une inégalité préjudiciable aux salariés des petites entreprises. Nous demandons à ce qu’elle soit effective pour l’ensemble des conventions."
"Nous demandons que les accords de branche soit remplacés par des accords régionaux interprofessionnels parce que les branches n’existent pas à La Réunion."
La position du CFGT
"On nous a reproché d’être proche d’Alain Juppé, maintenant de François Hollande. Nous sommes totalement apolitiques, nos ressources viennent quasiment uniquement de nos membres. Nous sommes plus de 17 000 adhérents à La Réunion."