Cette année, le traditionnel congrès des maires se déroule du 31 mai au 2 juin à Paris. Trois jours de confrontation entre les élus et le gouvernement. À cette occasion, les maires de l’Outre-mer dénoncent la baisse des dotations que leur verse l’État. Un "geste" est attendu de la part de François Hollande jeudi, en clôture du dernier congrès des maires avant les élections présidentielles et législatives de 2017.
Le 99e congrès des Maires et des Présidents d’Intercommunalité de France a lieu du 31 mai au 2 juin 2016, au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris.
Un congrès exceptionnel puisqu’il a lieu en même temps que le traditionnel Salon des maires et des collectivités locales. Il a été précédé de la journée des élus ultramarins le lundi 30 mai à l’association des maires de France et des présidents d’intercommunalité (AMF).
Par ailleurs, il rejoint la dynamique de la précédente édition du 16 au 18 novembre 2015 qui avait été annulée à la demande de l’État suite aux attentats du 13 novembre à Paris.
C’est dans ce contexte dramatique que les maires s’étaient tout de même réunis, le 18 novembre 2015 à Paris, pour un Rassemblement des maires de France au cours duquel ils ont pu témoigner, en présence des plus Hautes autorités de l’État, de leur engagement pour les valeurs de la République qu’ils défendent.
Les élus ultramarins dénoncent la baisse des dotations de l’État
Pour la traditionnelle journée des élus ultramarins qui s’est déroulée le lundi 30 mai, les maires et présidents d’intercommunalités de Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion, Mayotte, Polynésie française et Nouvelle-Calédonie se sont réunis à l’AMF.
La baisse des dotations que leur verse l’État a été dénoncée ; ils demandent la "suppression de la nouvelle baisse des dotations prévues en 2017" et réclament particulièrement d’être exonérés de la "contribution au redressement des finances publiques comme les communes les plus défavorisées" de la France métropolitaine.
Ils se sont élevés contre "la décision prise sans concertation de baisse insoutenable des dotations de l’État aux collectivités territoriales", selon un communiqué de l’Association des maires de France.
L’AMF ajoute par ailleurs que "cette décision les pénalise fortement" dans un contexte marqué par "un niveau d’équipement déjà inférieur à la moyenne nationale", "de forts enjeux locaux" comme les conséquences du vieillissement de la population dans certains départements, principalement aux Antilles, ou la forte natalité dans d’autres, notamment à Mayotte, sans oublier "les pressions migratoires subies sans comparaison avec la métropole."
99e Congrès des Maires de France
Cette traditionnelle assemblée prévue chaque année est la dernière avant les élections présidentielles et législatives de 2017. L’occasion pour les maires de France et des élus locaux de faire entendre leur voix et d’échanger avec les représentants de l’État.
Lors de ce rendez-vous annuel, les grands sujets d’actualité seront abordés au cours des débats et des ateliers : baisse des dotations de l’Etat et des ressources financières, place de la commune dans le nouveau paysage institutionnel avec l’évolution des périmètres intercommunaux, santé et accès aux soins, conditions d’attractivité des territoires ruraux, outils de redynamisation du commerce local, prévention de la radicalisation, Europe et migrations, politiques culturelles et patrimoine, communication publique locale…
Ce congrès permettra donc aux élus d’exprimer leur mécontentement - notamment sur la baisse de dotations versés par l’État de 11 milliards d’euros entre 2015 et 2017 - et d’obtenir les éléments de réponse indispensables pour l’exercice de leur mandat.
Ils attendent par ailleurs un "geste" de la part de l’actuel président de la République Française, François Hollande, concernant les efforts budgétaires demandés aux collectivités.