Salah Abdeslam, le suspect-clé des attentats du 13 novembre 2015, est détenu à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis. Ses moindres faits et gestes sont surveillés, et le dispositif a un coût exorbitant.
Salah Abdeslam, le suspect-clé des attentats du 13 novembre 2015, avait été arrêté en Belgique puis transféré à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis sous une escorte impressionnante, rappelle Le Point. Sa détention se déroule dans des conditions tout aussi impressionnantes. L’homme est filmé 24 heures sur 24 heures par sept caméras de surveillance, et est surveillé au total par 32 gardiens tous les jours qui se relayent à cinq à chaque créneau horaire.
Au total, 13 000 euros ont été dépensés dans les sept caméras, selon RTL. Salah Abdeslam dispose de deux cellules pour lui tout seul. Pour des raisons de sécurité, il devra être régulièrement déménagé de l’une à l’autre. La salle de sport et la cour de promenade font également l’objet d’une intense surveillance. Les images sont visionnées en direct par des gardiens assis dans une salle dédiée : deux d’entre eux l’observent la nuit, puis un le matin et un autre l’après-midi. Ces agents ont été recrutés et formés pour l’occasion. Salah Abdeslam n’est pas seulement le détenu le plus surveillé de France, il est aussi le plus coûteux.
Le Premier ministre Manuel Valls estime que le silence de Salah Abdeslam face à la justice constitue une forme de "chantage" et exclut de modifier ses conditions de détention. "Il ne peut pas y avoir la moindre modification sur la base d’un chantage. Cet individu est particulièrement dangereux", a-t-il déclaré dimanche dernier.
L’avocat de Salah Abdeslam, Me Frank Berton, a expliqué en sortant de l’audience du suspect-clé, le 27 avril, que son client ne comprenait pas être filmé 24 heures sur 24. Le suspect avait déjà refusé de s’exprimer, invoquant les conditions musclées de son transfert depuis la Belgique.
Crédit vidéo : BFMTV.