Sous la contrainte de la loi Copé-Zimmerman de 2011, les grandes et moyennes entreprises sont tenues de compter au moins 40% de femmes dans leurs conseils d’administration (CA) au 1er janvier 2017.
Le Conseil d’administration est un organe de direction essentiel de 3 à 18 personnes, chargé de valider les orientations stratégiques de la direction exécutive, comme de désigner le directeur général. Bien que la France fasse figure d’exemple en matière de parité homme-femme en entreprise, avec 33% de femmes en conseils d’administration, des efforts sont encore à entreprendre. Le seuil imposé par la loi Copé-Zimmerman est de 40%. Dès janvier 2017, les entreprises de plus de 500 salariés devront suivre à la lettre cette loi. Les entreprises de plus de 250 salariés ont jusqu’à 2020 pour atteindre ce fameux seuil. D’une manière générale, les petites et les moyennes entreprises sont à la traîne.
En cas de non-respect de la loi, les entreprises s’exposent à la nullité des nominations et à la suspension de versement des jetons de présences. Pour éviter les amendes, les entreprises commencent déjà à rechercher des candidates pour des postes de direction. Un chasseur de tête dans un cabinet de recrutement parisien assure que depuis quelques temps les entreprises ne demandent que des femmes. "Les dirigeants d’entreprises s’affolent un peu car il est vraiment temps d’atteindre ce quota de 40%", explique-til. "Plusieurs des candidates qu’on aborde sont déjà souvent sur trois recrutements en même temps, donc beaucoup plus sollicitées qu’il y a trois ans", explique le chasseur de têtes.
La féminisation des postes à responsabilités pourrait se propager aux conseils d’audit, de nomination ou de rémunération, mais aussi à la t^te des entreprises et aux comités d’exécutifs qui définissent la stratégie de l’entreprise.
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