La scène surréaliste s’est passée vendredi dernier au tribunal correctionnel de Dieppe. L’homme a raconté tout son désespoir devant les juges.
L’homme est âgé de 45 ans, rapporte Le Figaro. Il a menacé de commettre un meurtre s’il n’est pas envoyé en prison. Il comparaissait pour avoir également menacé de mort le personnel de l’hôpital de Dieppe, en Normandie sa ville. Sans domicile fixe, il a expliqué ne plus supporter de vivre dans la rue et préférer la prison. "Je dors dehors, j’ai faim, je me suis fait agresser. Je n’en peux plus. Si je ne pars pas en prison, je tue quelqu’un pour y aller", a-t-il déclaré devant le tribunal. Il a été condamné à huit mois de prison ferme dont deux avec sursis.
L’homme mis en examen pour menace de meurtre a fait cette déclaration devant le tribunal, mais avant, il a crié pour se faire entendre depuis l’extérieur de la salle d’audience. Il a aussi insisté pour passer devant la juge rapidement. Son avocate interfère en sa faveur alors que la présidente du tribunal vient d’annoncer une suspension de l’audience, le temps de délibérer sur quelques affaires.
La présidente du tribunal convoque le prévenu pour menace de meurtre à la barre, et l’informe de cette suspension en le priant de rester calme. Lorsque l’audience reprend, le suspect fait part de son histoire. Désemparée, la juge, a tenté, à de nombreuses reprises, de discuter avec l’homme afin de trouver une solution qui pourrait lui permettre une réhabilitation, en vain.
À chaque proposition, le prévenu s’énervait, disant notamment : "ce n’est que du bla-bla tout ça. Vous ne pouvez rien pour moi". Avec quarante mentions à son casier judiciaire, l’homme qui a menacé de commettre un meurtre s’il n’est pas renvoyé en prison est un habitué des centres pénitenciers.
Le prévenu a finalement été condamné à huit mois de prison ferme dont deux mois de sursis avec une mise à l’épreuve de vingt-quatre mois impliquant une obligation de soin, et devra s’acquitter de 127 euros pour frais de procédure. Il s’est contenté d’un "merci" lorsque les gardiens de la paix sont venus le chercher.