Pour le Premier ministre, Salah Abdeslam, suspect-clé des attentats de Paris, "est particulièrement dangereux". Il n’est donc pas question de modifier ses conditions de détention, comme son avocat l’a demandé à l’issue de sa première audition.
Dans une interview diffusée dimanche sur Radio J, Manuel Valls n’est pas passé par quatre chemins pour dire non à la demande de Salah Abdeslam. Ce principal suspect des attentats de Paris, qui s’est muré dans le silence lors de sa première audition vendredi dernier, souhaite qu’on modifie les conditions de sa détention. Sur ce point, le premier ministre a donné une réponse claire. "Il ne peut pas y avoir la moindre modification sur la base d’un chantage. Cet individu est particulièrement dangereux", a-t-il affirmé.
"Je comprends que ces demandes choquent non seulement tous nos compatriotes mais qu’elles choquent d’abord les familles des victimes des attentats du Bataclan. Il ne peut y avoir aucun chantage", a martelé le premier ministre.
Pour rappel, Salah Abdeslam ne s’est pas exprimé ce vendredi, mais le fera plus tard, a indiqué son avocat. Tenu à l’isolement, il se dit "géné " d’être "épié 24 heures sur 24", et ce "en dehors de tout cadre légal", déplore son avocat français, Me Frank Berton.