Le projet pour l’octroi des tests salivaires et des éthylotests sera financé par la région Île-de-France, présidée par Valérie Pécresse (LR).
Lutter contre les addictions
Le principe controversé de financer des tests salivaires de dépistage de drogue et des éthylotests pour les lycéens franciliens a été adopté jeudi en Ile-de-France. Son objectif est de pouvoir lutter contre les addictions, "source de décrochage scolaire". L’opposition de la gauche et l’abstention du FN n’ont pas empêché la région dirigée par Valérie Pécresse (LR) de passer à l’action. Elle va donc demander à chaque établissement de dresser un diagnostic sur la consommation des substances addictives et de déterminer les éventuels trafics dans le voisinage des lycées.
Une détection totalement anonyme
Les chefs d’établissements qui souhaiteraient les utiliser, les tests de dépistage représenteront "des outils de diagnostic", menés sous couvert du secret médical. À cet effet, seuls la famille ou le lycéen s’il est majeur obtiendront les résultats individuels. Par ailleurs, la région peut également voter la possibilité de déceler des consommations de drogue par l’analyse des eaux usées des lycées. Le groupe MoDem à l’origine de l’amendement a expliqué sur le récit de RTL qu’"une détection totalement anonyme" donnera "une vision claire et objective" de la consommation dans chaque lycée.
Plus d’un joint par jour pour 10% des jeunes d’Ile-de-France
D’après Agnès Evren, vice-présidente chargée de l’Éducation, "10% des jeunes d’Ile-de-France fument plus d’un joint par jour". Elle a ajouté que la mesure visant à autoriser les tests anti-drogue et alcool dans les lycées d’Ile-de-France n’est aucunement une politique de suspicion et d’accusation, mais une politique de prévention. Si le Fn dénonce "un enfumage", le Front de gauche a critiqué une "stigmatisation caricaturale". De son côté, le PS déplore "le rideau de fumée des tests salivaires" et le "rôle de police" donné aux proviseurs. "Je ne vois pas en quoi les tests salivaires vont agir sur la prévention", a lâché Mounir Satouri pour les écologistes.
L’Ile-de-France adopte le principe des tests salivaires de détection de drogue dans les lycées https://t.co/IHwDG1O525 #LycéesIDF
— Républicains IDF (@repidf) 19 mai 2016