L’affaire Kerviel est riche en rebondissements et c’est maintenant autour de Jerôme Kerviel de demander réparation. L’ancien trader estime avoir été licencié "sans cause réelle et sérieuse". Il demande pour cela 4.9 milliards d’euros de dommages et intérêts.
Licenciement sans véritable motif
Une nouvelle rencontre va avoir lieu entre les avocats de Jérôme Kerviel et ceux de la Société Générale, ce jeudi 19 mai. La réunion se tiendra devant le conseil des Prud’hommes à Paris et portera sur une nouvelle tentative de conciliation, moins de trois ans après l’échec de la précédente audience. Pour cette fois, le bureau du jugement sera en charge de l’accueil des deux parties et l’audience sera publique à 13 h 30. Le sujet du jour est la requête déposée par Jérôme Kerviel afin d’obtenir la requalification de son " licenciement pour faute lourde " en " licenciement sans cause réelle et sérieuse ", comme rapportée par 20 Minutes.
L’affaire Kerviel tourne autour de ces 4.9 milliards d’euros
En effet, l’ancien trader demande une allocation de dommages et intérêts de 4.9 milliards d’euros pour ce qu’il considère comme un préjudice personnel par rapport à son licenciement. Le fait des plus drôles est que ce montant équivaut aux pertes que la Société Générale a déclaré avoir subies en raison des prises de position de l’ancien trader sur le marché. C’est donc la somme que la Justice a demandé à Jérôme Kerviel de rembourser. Toutefois, la Cour de cassation a exigé un nouveau procès qui a remis ce paiement en question.
Mise en délibération de la décision finale des Prud’hommes
Si la demande de compensations financières de l’ancien trader a peu de chances d’aboutir, le conseil des Prud’hommes pourrait bien lui donner raison sur la requalification de son licenciement. " Pour licencier quelqu’un pour faute lourde, il faut prouver que le salarié avait l’intention de nuire à son employeur" , explique à 20 Minutes un spécialiste du droit social. Un fait que les enquêtes sur l’affaire Kerviel, qui ont été menées durant huit années, ne sont jamais parvenues à démontrer. La décision future des prud’hommes devrait être mise en délibéré.
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