Alors que le nombre de naissances en France s’est stabilisé depuis la fin du baby-boom, les maternités privées voient le nombre de leurs patientes diminuer depuis une dizaine d’années.
Les maternités privées évoquent une véritable "pandémie" face à la baisse considérable du nombre d’accouchements dans leurs établissements depuis une dizaine d’années.
800 000 nouveau-nés par an
Le nombre de natalités en France est resté stable depuis la fin du baby-boom avec 800 000 nouveau-nés par an, mais la situation dans les maternités privées est alarmante. "Nous sommes face à un gouffre, un mur, et on ne sait pas comment faire pour le passer", a déclaré Marie-France Gaucher, membre du bureau de la Fédération de l’hospitalisation privée - Médecine-chirurgie-obstétrique (FHP-MCO) citée par Europe1 dans ses colonnes de ce vendredi. Il y a 40 ans, près de la moitié des naissances était accueillie par le secteur public contre deux tiers aujourd’hui.
Baisse du nombre de maternités privées
Cette baisse d’activité a amené à une réduction du nombre de maternités privées passant de "234 à 150 entre 2003 et 2014". De plus que toutes les maternités aussi bien les petits comme les grands établissements sont concernés, a déploré Marie-France Gaucher. "Quel que soit le statut, le nombre total de maternités en France a été divisé par trois en quarante ans, mais la part des accouchements dans les hôpitaux n’a pas cessé d’augmenter au détriment des cliniques privées", a-t-elle précisé.
Les causes de la désaffectation
Après avoir interrogé plus d’une centaine de cliniques, la FHP-MCO a obtenu les réponses face à cette désaffectation. La principale raison citée par les sondés est la rénovation ou la restructuration d’une maternité publique proche de leur établissement. Les restes à charge ont été également cités étant donné que des obstétriciennes et anesthésistes de certaines cliniques facturaient des dépassements d’honoraires. Enfin, les baisses démographiques des médecins peuvent expliquer cette situation.